Le 6, 7 et 8 décembre 2012 avait lieu à Niamey (Niger) la Rencontre Internationale de Littérature Orale Africaine, organisée par l’association espagnole Arts Cultura y Desarrollo, en collaboration avec l’ONG catalane CEIBA, l’Université de Niamey et le Centre de Recherche pour la Sauvegarde et la Promotion de la Culture Senoufo du Mali.
Ce projet était financé par l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID). L’objectif de cet événement était de créer un réseau de travail permettant aux institutions, aux scientifiques, aux artistes et aux documentalistes spécialisés dans l’oralité africaine de se coordonner et de garantir la production de plus d’actions en faveur de la sauvegarde du patrimoine immatériel africain.
La Rencontre proposait un congrès scientifique, un festival et différentes séances de formation sur l’usage d’une plateforme numérique facilitant la création de réseaux entre les acteurs participants. Le congrès scientifique s’est tenu dans la Faculté des Lettres de l’Université Abdou Moumouni. Les experts venus pour l’occasion du Mali, de l’Espagne, du Portugal, de la France, du Burkina Faso, du Togo et du Niger ont présenté plusieurs conférences et communications sur les bonnes pratiques concernant la protection du patrimoine oral africain et sur les attentes liées au devenir de ces pratiques.
Dans les conférences et dans les communications l’accent a été mis sur l’importance d’introduire les nouvelles technologies pour garantir la conservation et la diffusion de ce matériel. Pour cette raison, une nouvelle plateforme numérique a été présentée afin de coordonner le travail de toutes les institutions impliquées et, parallèlement, les documentalistes de plusieurs pays africains ont été formés dans l’utilisation de cet outil numérique.
D’autre part, le festival artistique a offert une exposition de manifestations traditionnelles, néo-traditionnelles et contemporaines pour le grand public mais aussi des activités de sensibilisation dans les écoles périphériques de Niamey pendant toute la semaine.
Le 7 décembre, le Centre Culturel de Talladje exposait plusieurs propositions culturelles traditionnelles dont la musique de Takayalla et Rabe Makaho, conteur nigéro-burkinabé, et différentes danses de possession typiques du Niger.
Le 8 décembre, le Centre Culturel Oumarou Ganda à Niamey accueillait Bassekou Kouyaté, l’un des musiciens les plus reconnus au Mali, accompagné de sa femme, la griotte Amy Sacko. Kouyaté a participé avec Paul McCartney, Ali Farka Touré et Ketama à des expériences musicales mémorables et a été l’un des auteurs du célèbre album Afrocubism (2010). De la même manière, le groupe nigérien Mamar Kassey, d’un succès international remarquable, offrait au public un répertoire de ses chansons les plus populaires. Enfin, un groupe d’artistes de hip hop et de slam se sont succédés sur scène en montrant l’évolution, l’importance et la vigueur de la parole en Afrique contemporaine.
Pour plus de renseignements :
Alejandro de los Santos Pérez riloa@artsculturaydesarrollo.com / +(227) 98 371 969
[Ce billet est également publié sur le portail de la revue Africultures]