Slate Afrique reprend l’information diffusée par le comité d’organisation du dernier « Caine Prize for African Writing » : « dans la soirée du 2 juillet 2012 Babatunde Rotimi s’est vu décerner, à la bibliothèque Bodleian d’Oxford, le treizième prix Caine pour l’écriture africaine pour sa nouvelle La République de Bombay (Mirabilia Review’ Vol. 3.9 (Lagos, 2011) ».
L’écrivain nigérian Ben Okri (Booker Prize 1991) était le vice-président du 13ème « Caine Prize for African Writing ».
L’éditrice zimbabwéenne Ellah Allfrey (directeur des éditions Granta), le secondait dans ses fonctions : « Tout prix qui récompense un auteur pour la qualité de son écriture et met en évidence l’existence d’une vie littéraire est, selon moi, une chose très importante. Je suis très heureuse de faire partie du Caine Prize (créé en 2000) qui contribue à faire connaitre ces nouvelles au monde entier ».
Le jury avait préalablement retenu cinq nouvelles parmi 122 candidatures issues de 14 différents pays.
Les cinq écrivains en compétion :
– Rotimi Babatunde (Nigeria), « Bombay’s Republic », dans Mirabilia Review, vol. 3.9 (Lagos, 2011) ;
– Billy Kahora (Kenya), « Urban Zoning », dans McSweeney’s, vol. 37 (San Francisco, 2011) ;
– Stanley Kenani (Malawi), « Love on Trial », dans For Honour and Other Stories, eKhaya/Random House Struik (Cape Town, 2011) ;
– Melissa Tandiwe Myambo (Zimbabwe), « La Salle de Départ », dans Prick of the Spindle, vol. 4.2 (Nouvelle Orléans, juin 2010) ;
– Constance Myburgh (South Africa), « Hunter Emmanuel », dans Jungle Jim, 6ème tome (Cape Town, 2011).
Le jury qui remettait le prix et la récompense de 10 000 livres sterling était composé de Bernardine Evaristo, membre de la Royal Society of Literature ; la journaliste culturelle Maya Jaggi ; le poète et musicien zimbabwéen Chirikure Chirikure ; Samantha Pinto, professeur associée à l’université de Georgetown et le correspondant de la CNN au Soudan, Nima Elbagir.
L’auteur, d’origine nigériane, décrit ainsi sa nouvelle sur le site BBC News Africa :
« C’est à propos de libération et comment les personnages peuvent voir leur monde s’élargir (…) L’histoire concerne des soldats africains qui vont en Birmanie et reviennent avec une nouvelle perception de la réalité et de leurs possibilités ».
En effet, La République de Bombay « traite d’un sujet particulier : le combat de soldats nigérians dans la campagne de Birmanie pendant la Seconde Guerre mondiale ».
Selon Slate Afrique, « au-delà du prestige et de la récompense pécuniaire, Rotimi va avoir l’opportunité d’être écrivain-résident à l’Université de GeorgeTown, aux États-Unis. Il est également convié à participer au Festival du livre ouvert du Cap (Afrique du Sud) en septembre 2012 ».
Ce type de récompense à visée internationale sert avant tout à valoriser la culture africaine et ses écrivains. C’est ce qu’explique le site Bella Naija:
Les précédent lauréats du Caine Prize for African Writing : Leila Aboulela (Soudan, 2000), Helon Habila (Nigeria, 2001), Binyavanga Wainaina (Kenya, 2002), Yvonne Owuor (Kenya, 2003), Brian Chikwava (Zimbabwe , 2004), Segun Afolabi (Nigeria, 2005), Mary Watson (Afrique du Sud, 2006), Monica Arac de Nyeko (Ouganda, 2007), Henrietta Rose-Innes (Afrique du Sud, 2008), EC Osondu (Nigeria, 2009), Olufemi Terry (Sierra Leone, 2010) et NoViolet Bulawayo (Sierra Leone, 2011).
Consulter le communiqué de presse du 13ème Caine Prize (version .pdf, en lien).
L’article de Slate Afrique (en lien).
Lire « Bombay’s Republic » sur le site de la revue Mirabilia (en lien).
Ce billet est également publié sur le portail de la revue Africultures (en lien).