« Aluga Grafite interditado » Alexandre Possi, 2009 (c.c.)
Par Raphaël Thierry
Je regarde beaucoup de contenus vidéos sur internet. C’est inspirant à plus d’un titre et je suis chaque fois étonné par l’ingéniosité que l’on peut y déceler. J’ai donc eu envie de m’inspirer de formats vidéos pour publier de nouvelles catégories de billets sur EditAfrica. Ces billets s’intègreront dans des « séries » : « en direct », « retours de com’« , « carnet de route« , « incertitudes », etc.
L’idée est multiple : mon site a d’abord pour objectif d’être un laboratoire de réflexion. Par « laboratoire », il s’agit donc non pas de proposer des réflexions achevées, mais plutôt des embryons de pensées sur différents axes, lesquels aboutiront… ou non.
D’autre part, EditAfrica doit représenter l’idée d’un carnet de réflexion personnel, avec croquis, notes et questionnements liés. Il s’agit là d’épingler mes propres post-its, de laisser ces derniers murir, et d’y revenir plus tard, si la réflexion, les recherches ont alors évolué.
Et puis, sur ce site, j’ai aussi pour idée de proposer des versions préhistoriques de futurs articles. Rendre publique une réflexion universitaire me parait ici important car cela m’engage à poursuivre cette dernière, même si c’est au final pour constater qu’elle ne menait en fait nulle part. C’est toute la beauté des incertitudes de la recherche.
EditAfrica c’est un blog/site/plateforme universitaire protéiforme, qui voudrait rendre d’avantage publiques et peut-être un peu plus modernes des réflexions universitaires sur un thème qui gagne à ne pas exister uniquement dans des amphis, séminaires et autres colloques.
La production universitaire ne doit pas, j’en suis convaincu, s’adresser uniquement à la communauté universitaire, car ce faisant, elle se coupe de son sens-même.
Dans « Université », il y a une idée d’universel, que j’associe surtout à une dimension d’utilité publique. Et puis, après tout, nous, universitaires, sommes principalement financés sur des fonds publics : ne serait-il pas alors triste de perdre de vue le bien public ?
À un autre niveau, je ne crois pas qu’un chercheur en sciences humaines – travaillerait-il sur un sujet aussi « confidentiel » que le livre africain – ait moins pour impératif d’être utile qu’un biologiste, un physicien ou un mathématicien. Je crois surtout que mon travail deviendra complètement inutile quand j’arrêterai d’essayer de l’être.
Ici, j’aimerais simplement rendre accessibles et un peu plus ouvertes des réflexions sur le monde du livre africain, car celles-ci impliquent, j’en suis convaincu, des enjeux bien plus larges que le simple fait de lire un livre publié sur le continent africain. Mais comme mon temps est limité, je voudrais qu’EditAfrica me soit également utile et m’aide à avancer dans la production de mon travail de recherche.
Dans un premier temps, il s’agit alors pour moi de revenir sur des communications que j’ai réalisées au cours des dernières années pour voir dans quelle mesure celles-ci pourraient apporter des éléments utiles à de futures publications qui s’avèreront « constructives » pour le plus grand nombre de lecteurs possible.
EditAfrica c’est un site qui concerne aussi bien la sphère publique, le monde universitaire et le milieu professionnel ; autant donner alors le plus de sens possible à ces horizons. Cette réflexion n’est en tous cas pas terminée.
À l’an que ven !
[…] billet est le premier d’une série annoncée il y a quelques temps déjà. Je prends le temps, privilège d’un espace numérique dont je décide de […]