28/06/2012 : « L’Unesco place Tombouctou sur la liste du patrimoine en péril »
Selon une dépêche de l’AFP relayée par le quotidien Libération, « Tombouctou, ville du nord du Mali contrôlée depuis fin mars par les islamistes, et le Tombeau des Askia ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril par l’Unesco à la demande du gouvernement malien, a indiqué l’organisation jeudi [28 juin 2012] ».
Le Comité du patrimoine mondial, réuni à Saint-Pétersbourg jusqu’au 6 juillet, « a accepté la demande formulée par le gouvernement du Mali d’inscrire Tombouctou, ainsi que le Tombeau des Askia [situé à Gao] sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco » précise le communiqué.
Le texte demande également « aux voisins du Mali de mettre tout en œuvre pour prévenir le trafic d’objets culturels en provenance de ces sites. Le fait que de tels objets, notamment des manuscrits anciens, puissent être pillés et fassent l’objet d’un trafic par des marchands dénués de scrupules est source d’inquiétude ».
Les 21 membres du Comité du patrimoine mondial ont exhorté l’Union africaine et la communauté internationale à faire tout leur possible pour aider à protéger Tombouctou, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1988 et le Tombeau des Askia, inscrit en 2004.
La Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a demandé à plusieurs reprises qu’une coopération internationale s’établisse pour protéger les deux sites qui témoignent de l’âge d’or de Tombouctou au 16ème siècle et d’une histoire qui remonte avant le 5ème siècle de l’hégire. Elle a aussi exprimé son inquiétude concernant le Tombeau pyramidal des Askia qui date du 17ème siècle.
La Liste du patrimoine mondial en péril (en lien) est conçue pour informer la communauté internationale des conditions menaçant les caractéristiques mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial et pour encourager des mesures correctives.
D’après une dépêche de l’AFP relayée par le quotidien Libération (en lien).
Le communiqué complet de l’Unesco (en lien).
Ce billet est également publié sur le portail de la revue Africultures (en lien).