(29/02/2012) Ce mois-ci dans la revue de presse EditAfrica : Afro-bulles, Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants, Angola, Bibliothèque nationale de Côte d’Ivoire, Biennale brésilienne du livre et de la lecture, Cameroun, Cérès Bookshop, CLAC, Côte d’Ivoire, droits d’auteur, e-commerce, édition en langues nationales au Mali, éditions Apic, éditions Ifrikiya, éditions Lemba, Festival de la bande dessinée d’Angoulême, Galligrasseuil, la Fnac, Guinée Conacry, Institut Français, Les 72 heures du livre en Guinée, Lettres Africaines, Librairies MCL, L’Harmattan, L’Oiseau Indigo Diffusion, Livres et auteurs du bassin du Congo, Maghreb des livres, Michel Lafon, OIF, prix Yambo Ouologuem, prix Soroptimist de la Romancière Francophone, Rentrée littéraire de Brazzaville, Rentrée Littéraire du Mali, République du Congo, Salon du livre de Paris, Salon du livre de Cuba, Salon international de l’écrivain, Salon International de l’Édition et du Livre de Casablanca, Sénégal, Soudan, Sudan Bookshop, SOCILADRA, Tintin, Tunisie…
29/02/2012 : Michel Lafon: « Je vais baisser le coût du livre en Afrique » (suite)
Suite de l’entretien entre Alex Kipre et Michel Lafon. Le directeur de la maison d’édition française apporte ses nuances sur un marché éditorial où, d’après A. Kipre, « la larme à l’œil, les acteurs font étalage de leurs difficultés ».
Selon M. Lafon « [c]oncernant le parascolaire, c’est la multiplication des pays, la multiplication des exemplaires qui ouvrent les portes du succès. Cela dit, tout le monde se plaint, mais il ne faut pas trop pleurer parce qu’il faut reconnaître que le livre peut nourrir son homme. La réussite arrive après beaucoup de temps et un bon investissement. Un peu comme dans toute activité d’ailleurs ».
Un marché qui connaitrait une profession de 2 à 3 % tous les ans : « Nous avons des appréhensions certes, mais pour l’instant, nous ne sommes pas victimes du téléchargement. Il se dit que les lecteurs préfèrent toujours le papier. En ce qui concerne les grandes maisons d’édition, je peux le dire, on s’en sort bien ».
Les éditions Michel Lafon peuvent revendiquer des chiffres très conséquents, avec « 200 livres par an effectivement. C’est beaucoup, mais c’est assez diversifié. Ce chiffre prend en compte toutes les tendances confondues : roman, biographie, essai, album photos, etc. ».
À la question « pensez-vous qu’un éditeur gagne à ratisser large ou à se spécialiser ? », le directeur répond « Odile Jacob […] par exemple est spécialisée. Elle n’édite que des livres relatifs au développement personnel, la confiance en soi, etc. Elle est numéro 1 dans ce créneau. A Lafon, nous avons plusieurs secteurs. Pour toujours avoir un équilibre, ceux qui marchent viennent suppléer les déficiences de ceux qui sont à la traîne jusqu’à ce que ces derniers se relèvent ».
Le projet des éditions Lafon retient « que les prix ne sont pas adaptés pour les livres en Afrique. Aujourd’hui, il y a une bonne imprimerie qui s’est montée au Togo ; en Côte d’Ivoire, Fraternité Matin est en train de monter la sienne. Si on supprime le bateau, la douane et qu’on parvient à imprimer sur place en Afrique, on envisage de faire nos best-sellers qui coûteront moins de 5000 Fcfa […]. Le handicap actuel est que le livre arrive de France et les mêmes prix sont transposés ici dans un univers aux réalités complètement différentes où le pouvoir d’achat est plus faible. Il faut tenir compte de la faiblesse du pouvoir d’achat ».
Et une priorité : « éditer des livres à la portée de tous. On va se battre pour ne pas atteindre les 5000 Fcfa. Nous allons baisser le coût du livre en Afrique ».
Interrogé sur sa connaissance de la littérature ivoirienne, M. Lafon répond : « Je ne connaissais pas d’auteurs ivoiriens, mais à la faveur de la réalisation du recueil de nouvelles coédité par Frat-Mat éditions et nous, Michel Lafon, je peux vous assurer que la Côte d’Ivoire compte de sacrés talents. Et je dois l’avouer, je suis aussi là pour dénicher des talents et les éditer. Comme auteurs africains, je connais Gaston Kelmann, l’auteur de Je suis nègre et je n’aime pas le manioc, dont j’ai aimé la finesse, l’écriture. Nous travaillons ensemble. C’est lui mon conseiller pour la zone Afrique ».
Michel Lafon adressera enfin une petite pique à l’attention de ses homologues de la triade « Galligrasseuil » trustant les prix littéraire hexagonaux : « Je ne crois pas en la crédibilité des prix littéraires, parce que ce sont des auteurs qui se réunissent, alors qu’ils appartiennent à des maisons d’édition. Excusez-moi de le dire ainsi, parce que ce n’est pas valorisant pour le monde du livre. Mais si Gallimard a 5 représentants que Grasset en a 2, Albin Michel 1, ils s’entendent et, à tour de rôle, se rendent service en décidant de favoriser un auteur dont le succès leur profite. Cela, au mépris de la valeur réelle des auteurs et de leurs ouvrages. Je suis navré de le dire, mais c’est comme cela que ça se passe ».
Un entretien réalisé par Alex Kipre, publié dans Fraternité Matin (Côte d’Ivoire).
29/02/2012 : Michel Lafon: « Je vais baisser le coût du livre en Afrique »
Alex Kipre publie son entretien avec Michel Lafon, fondateur et directeur des éditions du même nom. L’occasion pour le représentant de la septième maison d’édition française (qui ne dépend d’aucun groupe) de revenir sur ses projets et ambitions en Afrique.
M. Lafon évoque la collection « Bouba et Zaza » qui vise à faire baisser, le coût du livre en Afrique : « avec l’Adea (Ndlr : L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique, le bureau régional de l’Unesco à Dakar, le département de l’Unesco pour toute l’Afrique, que nous avons créé la collection Bouba et Zaza. Ce sont des livres qui enseignent aux enfants des notions assez fortes et non encore explorées […]. Ce travail de synthèse a duré trois ans de dur labeur. Il a fallu être très précautionneux […]. [E]n fin de compte, la collection a été validée par l’Unesco […] nous entrons maintenant dans la phase de finalisation et de détails ».
Le directeur se rendait à Abidjan, dans le cadre du partenariat entre la maison d’édition et le quotidien Fraternité matin, au cœur d’un projet de « manuels scolaires relatifs au Français et à l’Éducation civique. Il s’agit pour [l’éditeur] de faire un point d’une part, et de l’autre, d’appréhender d’autres possibilités d’accord, notamment dans un secteur [de] l’enfance et la petite enfance ». Une initiative qui « avait été quelque peu freinée par les événements en Côte d’Ivoire ». Ce partenariat est suivi au Sénégal, avec le quotidien Le Soleil, ainsi qu’au Burkina Faso et en Guinée Conakry.
Interrogé sur « la fâcheuse réputation [des éditions Michel Lafon] de n’intervenir que dans le livre lucratif », M. Lafon se défend : « À mes débuts peut-être, nous tentions des livres à succès. Mais maintenant, nous ne nous servons plus du livre. Nous le servons pour aider les jeunes à s’épanouir, les peuples à combattre l’illettrisme. L’éducation est actuellement, à ce stade de l’évolution de la maison, notre axe de prédilection. Nous voulons faire œuvre utile ».
Le scolaire volet le plus rentable de l’édition… Selon l’éditeur, « c’est en tout cas le volet le plus difficile. Chaque fois qu’il y a un appel d’offres, se présentent 5 ou 6 concurrents. Il faut donc avoir le meilleur profil, la meilleure note, aussi bien sur la présentation, le contenu que sur le prix qui se doit d’être le moins cher possible, comparativement aux autres postulants. Le mieux à faire, c’est d’avoir une marge bénéficiaire quasi nulle et insignifiante pour remporter, dans un premier temps, le marché. Les première et deuxième années, on travaille quasiment à perte et ensuite il y a les redemandes et les marchés privés. C’est au bout de quatre ans que les choses deviennent intéressantes et que les bénéfices se font sentir ».
Et de revenir sur « les espaces anglophones qui représentent, eux aussi, un marché » : les ouvrages de Michel Lafon « sont déjà traduits en Anglais, en Portugais, en Kiswali, qui est une langue parlée en Afrique orientale et dans une partie de l’Afrique centrale, notamment dans les deux Congo. En plus de ces quatre langues, d’autres langues régionales viendront s’ajouter à la liste, d’autant plus que toute cette opération est financée par l’Unesco ».
Un entretien réalisé par Alex Kipre, publié dans Fraternité Matin (Côte d’Ivoire).
28/02/2012 : « Polémique autour du Prix Yambo Ouologuem »
Le prix littéraire Yambo Ouologuem décerné lors de la Rentrée littéraire du Mali serait-il essentiellement un fonds de commerce pour les organisateurs ? C’est en tous cas la vision de la famille de l’écrivain. Issa Fabaka Sissoko revient sur la récente polémique qui oppose les proches du prix Renaudot 1968 et les organisateur de la manifestation littéraire qui s’est tenue du 7 au 10 février derniers.
Un problème juridique, en premier lieu : « les ayant-droits de l’écrivain (aujourd’hui gravement malade à Mopti) pensent que ce prix est loin d’être un hommage rendu à celui-ci. Car, se plaignent-ils, depuis l’institution de ce prix, la famille n’en a jamais été informée […]. Interrogés sur la question, les professionnels du droit sont formels : « Yambo a beau être un patrimoine de la littérature, toute initiative portant son nom doit avoir l’adhésion des membres de sa famille » […], pour qui, le droit au nom est un principe inaliénable ».
Eugène Ebodé, lauréat 2012 du prix Ouologuem, a lui-même « exprimé son souhait de recevoir son trophée des mains d’un représentant de la famille Ouologuem. Mais les organisateurs l’avaient décidé autrement. Pour le fils cadet de Yambo et de son ex épouse, « le mépris est évident et la Commission d’organisation ne peut continuer à utiliser le nom Yambo comme fonds de commerce ».
La famille de l’écrivain « dénonce le mépris total réservé à Yambo et aux membres de la famille, par les organisateurs de la Rentrée littéraire. « Bien qu’il soit malade, Yambo est encore vivant. Mieux, il a des enfants, une épouse […]. Pour ce prix littéraire, les organisateurs invitent tout le monde entier, sauf les membres de la famille de Yambo Ouologuem », s’insurgent les enfants de l’écrivain. Avant de déclarer qu’il ne sert à rien d’honorer Yambo par un prix et le laisser vivre à l’âge de la pierre taillée. « Yambo est vraiment malade et a besoin d’une assistance », a indiqué pour sa part Mme Adama Diallo ».
Les organisateurs de la Rentrée littéraire excluent pour leur part « toute idée d’utilisation du nom de l’écrivain à but lucratif ». Selon Ibrahim Aya, Secrétaire exécutif du Fonds des Prix Littéraires : « Yambo est une grande figure de la littéraire à qui nous avons voulu rendre hommage au même titre que d’autres écrivains. C’est notre devoir d’écrivains. Yambo est un patrimoine mondial, il appartient donc à tout le monde. La Rentrée littéraire n’est pas dédiée à Yambo, c’est un prix qui porte son nom. Nous ne voyons pas le problème. Mais cela gène des gens, nous n’avons aucune objection à arrêter de baptiser le prix en son nom ».
Issa Fabaka Sissoko s’interroge : « Comment dédier un prix d’une valeur de 5 millions à quelqu’un, alors qu’il vit dans une situation pitoyable ? »
Selon M. Aya, « le soutien à Yambo Ouologuem face à ses difficultés du moment, ressort de la responsabilité de l’État malien. Qui doit, dit-il, lui venir en aide. « Les fonds, dont il est question, sont mobilisés au nom de la Rentrée littéraire, et non au nom de Yambo Ouologuem […]. Qu’il y ait un prix ou non au nom de Yambo, la Rentrée littéraire va continuer ».
Pour le moment, « la famille de Yambo Ouologuem a dressé une lettre de protestation au chef de l’État et au ministre de la culture ».
D’après un article d’Issa Fabaka Sissoko publié dans Le Journal du Mali.
24/02/2012 : « Ifrikiya a un nouveau directeur »
Les désormais bien connues éditions Ifrikiya (Cameroun) ont changé de directeur en décembre 2011. Selon un système de gestion rotatif, François Nkémé qui a dirigé la maison d’édition pendant quatre années a cédé la place à Jean-Claude Awono.
M. Awono dirigera la structure pour un mandat de deux ans renouvelable.
Stéphanie Dongmo, l’auteur de l’article, rappelle que la maison Ifrikiya est née en 2007 de la fusion de trois éditeurs : Proximité (romans et nouvelles) de François Nkémé, Interlignes (essais et biographies) de Joseph Fumtim et La Ronde (poésie et théâtre) de Jean-Claude Awono. Le protocole de fusion de ces trois maisons les transforme en collections d’Ifrikiya », une démarche relativement inédite au Cameroun.
De nombreux défis et projets pour la nouvelle direction : « Diversifier et augmenter l’offre en matière de livres bien faits. La communication reste l’un de nos chantiers prioritaires. Il nous faudra aussi chercher des débouchés pour nos stocks dont le volume augmente dans le magasin. Il va falloir faire preuve de beaucoup d’audace, de créativité et de réalisme ».
Les éditions Ifrikiya ont fait du chemin depuis 2007 : « en cinq ans d’existence, Ifrikiya a réussi à s’imposer dans la vie littéraire camerounaise. Son bilan est d’une centaine de livres, publiés par une cinquantaine d’auteurs camerounais et étrangers, dont beaucoup de jeunes auteurs.
Jean Claude Awono souligne le travail réalisé : « La qualité de nos livres progresse. La quantité de nos partenaires nationaux et internationaux augmente. Nous publions beaucoup d’auteurs jeunes qui feront le monde de demain. Nos livres, sur le plan plastique, sont de qualité de plus en plus appréciable et certains de nos auteurs sont aussi de bon calibre. Notre chiffre d’affaires va croissant, le bilan est encourageant ».
La force d’Ifrikiya, c’est justement d’avoir su rassembler des plumes camerounaises locales comme de la diaspora, ainsi que des écrivains africains ou d’origine africaine déjà édités par des maisons d’éditions françaises : « Ebénezer Njoh Mouelle, Gaston Kelman, Kangni Alem, Patrice Nganang, Bessora, Koffi Kwahule, Nimrod… La maison compte aussi quelques jeunes romanciers prometteurs comme Djaïli Amadou Amal […] ».
Mme Dongmo évoque encore l’implication des éditions Ifrikiya dans le travail de l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants. Dans le cadre de l’Alliance, Ifrikiya a participé à plusieurs coéditions, Trop de soleil tue l’amour de Mongo Beti est le dernier ouvrage né de sa collaboration avec d’autres maisons d’édition africaines ; il s’agit de la première œuvre du célèbre écrivain éditée dans son pays d’origine [vendu au prix de 2500 FCFA].
En dehors d’un ouvrage inscrit au sous-programme anglophone en 2010, Ifrikiya restent néanmoins encore « hors du circuit du livre scolaire » camerounais.
D’après un article de Stéphanie Dongmo publié dans le quotidien Le Jour (Cameroun).
23/02/2012 : « Rencontres internationales : La Côte d’Ivoire sera présente au 32ème Salon du Livre de Paris »
Selon un article publié sur Abidjan.net, « [p]our repositionner la culture ivoirienne au premier plan, le Ministère de la culture et de la francophonie a décidé de faire du secteur du livre le fer de lance de son action culturelle 2012 ».
La Côte d’Ivoire sera donc présente au 32ème salon du livre de Paris (16-19 mars 2012, stand W42) et invitera les écrivains Fatou Keita, Régina Yaou, Josué Guébo (Président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire ), François d’Assise Konan et Foua Ernest de Saint-Sauveur.
La programmation du stand ivoirien :
– Jeudi 15 mars 2012 :
18 h : cocktail d’ouverture et diffusion d’un film institutionnel sur la chaîne du livre en Côte d’ivoire. Artiste invité, Manu Gallo ;
– Vendredi 16 Mars 2012 :
11h – 12h : conférence de presse sur le thème « Les enjeux de la participation de la Côte d’ivoire au salon du livre de Paris » ;
14h – 19 h : « La littérature générale à l’honneur », séance de dédicaces d’auteurs ;
17 h – 18 h : Rencontre avec les éditeurs et des professionnels de la filière livre (diffuseurs, distributeurs, imprimeurs, correcteurs, metteurs page etc.) ;
– Samedi 17 mars 2012 : journée consacrée à la littérature enfantine :
10h – 19h : Lecture de contes, dédicaces d’auteurs et illustrateurs de livre pour enfants ;
– Dimanche 18 mars 2012 :
10h – 18h : Dédicace d’auteurs de littérature générale et de jeunesse ;
– Lundi 19 mars 2012 :
14h – 18h : Dédicace d’auteurs de littérature de jeunesse, bandes dessinées et littérature générale ;
16h : Rencontre avec les bibliothécaires et libraires.
D’après un article du 17 janvier 2012 publié sur le site Web Abidjan.net (Côte d’Ivoire).
23/02/2012 : « problématique de l’édition en langues nationales, cas du Mali »
À l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, célébrée chaque 21 février à Bamako, Hamidou Konaté, président de l’OMEL (Organisation Malienne des Éditeurs du Livre) et directeur général des éditions Jamana, et Hamidou Namparé de la Direction Nationale de la Pédagogie (DNP) ont animé deux rencontres sur les thèmes : « Problématique de l’édition en langues nationales : cas du Mali » et « les contraintes lies à l’édition et à la distribution des manuels scolaires en langues nationales ».
« L’Afrique accorde-t-elle une place de 1er choix à l’écriture ? Quelle est celle accordée a fortiori à l’édition en langues nationales ? Quel est l’état actuel de l’édition en langues nationales ? Quels sont ses problèmes spécifiques ? », s’est interrogé Hamidou Konaté.
M. Konaté a rappelé que « les premières maisons d’édition installées en Afrique ont été l’œuvre des missionnaires ou des intellectuels très engagés pour l’Afrique : Présence Africaine. La grande partie des productions était en langue française. [L]’édition en langues nationales n’a connu un essor significatif qu’à partir des années 1990, malgré les efforts d’alphabétisation des années 1970 ».
Il a de même souligné que « Le Mali compte à ce jour plus d’une quinzaine de maisons d’édition malgré l’adoption par l’État d’une politique d’encouragement des livres conçus et produits par des nationaux et d’autre part par le grand intérêt que nombre de nos compatriotes accordent au livre […]. Aujourd’hui, la plupart des livres scolaires au fondamental sont produits par des Maliens. Toutefois [..], l’édition en langues nationales reste le parent pauvre pour divers motifs : faible lectorat, faible pouvoir d’achat des populations cibles, faible attention accordée par les éditeurs à l’édition en langue nationale, absence de volonté politique ».
L’éditeur a suggéré plusieurs pistes pour renforcer l’édition en langues nationales, telle que : « la mise en place d’un système d’écriture standard aussi bien dans l’élaboration des livres que dans tous les écrits officiels : médias, imprimés de ville, panneaux publicitaires » ou encore « [l]a mise en place d’un fonds d’aide à l’édition en langues nationales pour leur donner toute leur place et importance dans le paysage éditorial ».
« [É]diter en langues nationales est un acte qui participe à la volonté de décomplexer les rapports entre les populations et à poursuivre l’œuvre de décolonisation des mentalités », a conclu Hamidou Konaté.
D’après un article d’Amadou Sidibé publié dans le quotidien Les Échos (Mali).
22/02/2012 : « Livres et Vous » à la Fnac jusqu’au 19 février »
La Fnac, qui a ouvert un magasin à Casablanca il y a deux mois, a depuis développé un programme culturel « riche en évènements ». L’enseigne a ainsi organisé l’opération « Livres et Vous » à l’occasion du Salon International de l’édition et du livre (SIEL), qui se tenait jusqu’au 19 février.
Une opération qui se basait sur le concept de « Book Crossing » pour « faire circuler des livres en les libérant dans la nature pour qu’ils puissent être retrouvés et lus par d’autres personnes, qui les relâcheront à leur tour ».
Par ailleurs, des promotions (-10 % sur tous les livres) « sont également proposées tous les weekends durant l’opération « Livres et vous » […]. De même, un volet est dédié au jeune public avec des ateliers autour du livre.
Selon l’auteur de l’article, « le Siel a été aussi l’occasion pour la Fnac de faire un premier bilan de son activité au Maroc. Il en ressort que 35 000 livres ont déjà été vendus en 2 mois. Parmi les genres les plus achetés figurent : la Jeunesse, la BD et la littérature qui représentent à eux trois près de 50 % du chiffre d’affaires de la librairie, sachant que le poids du livre varie entre 20 à 22 % du CA total de la Fnac ».
La Fnac Casablanca prévoit 120 rendez-vous autour du livre durant l’année 2012.
D’après un article d’A. E., publié le 14 février 2012 sur le site Web News80.
21/02/2012 : « NENA Éditions – La constitution et le code électoral du Sénégal en livres numériques gratuits sur Internet »
La constitution et le code électoral du Sénégal seront désormais disponibles en version numérique, dans la collection « Le droit africain pour tous » (dans laquelle sont déjà publié les actes uniformes de l’OHADA et les codes en droit civil et pénal du Sénégal) des Nouvelles Éditions Numérique Africaines.
D’après un billet publié le 13 février 2012 sur le site Web Jokkolabs.
20/02/2012 : « Le Sudan bookshop », une librairie qui raconte l’histoire du pays »
La rédaction de TV5 monde publie un article consacré au Sudan Bookshop, une librairie dirigée par El Tayeb Mohammed Abdel Rahmane créée en 1902 « il y a 110 ans dans une petite rue du centre de Khartoum ». Un lieu historique où, hélas, « [c]ertains livres croupissent […] depuis un demi-siècle, témoins d’une vie culturelle qui a connu des jours meilleurs [et où] [i]l se passe parfois trois semaines sans qu’un seul livre ne soit vendu ».
La librairie, initialement propriété britannique, a été reprise par des Soudanais à la fin des années 60. Elle représente un espace de « culture du livre qui prévalait dans le pays sous la colonisation britannique, puis égyptienne, et dans les premières années qui ont suivi l’indépendance en 1956 », selon l’historien Abdoullah Ali Ibrahim.
« Dans cette ville, les librairies tenaient le haut du pavé […], dans les années 60 [on trouvait] quatre grandes librairies anglaises dans le centre de Khartoum, près du Nil, qui ont depuis disparu ou dépéri […]. À la grande époque, les livres en anglais et la papèterie étaient importés de Londres, et les livres en arabe du Liban et d’Égypte, raconte M. Abdel Rahmane, qui se souvient avoir aussi exporté des livres soudanais vers l’Europe et d’autres pays d’Afrique ».
« Dans un pays où le revenu de la population a plongé, notamment depuis la partition du pays en juillet, et le taux d’alphabétisation du pays ne dépasse pas les 61% selon l’ONU », la librairie – bilingue – doit encore faire face à la marginalisation de l’anglais, peu à peu remplacé par l’arabe classique au Soudan.
Le libraire souligne que ses clients lui demandent de « faire de son mieux » pour garder ouvert le magasin : « Moi, Tayeb Abdel Rahmane, je crois qu’il n’y a rien de mieux que le livre ».
D’après un article publié le 15 février 2012 sur le site Web de TV5 monde.
19/02/2012 : « La saga « Tintin au Congo raciste ? » est terminée »
Le tribunal de 1ère instance de Bruxelles a mis un terme à une saga juridique de près de 5 ans opposant Bienvenu Mbuto Mondondo à la SA Moulinsart, administrateur des droits sur l’œuvre d’Hergé [ndlr : Georges Rémi]. Ce ressortissant congolais demandait l’interdiction d’éditer le deuxième titre de la série d’Hergé, jugé « raciste et xénophobe ». La justice belge a tranché vendredi [ndlr : 10 février 2012] : la bande dessinée Tintin au Congo pourra continuer à être publiée.
L’article rappelle que « quelques semaines auparavant, la bande dessinée avait déjà suscité des débats dans plusieurs pays. Une chaîne de librairies active en Grande-Bretagne et aux États-Unis avait ainsi décidé de déplacer l’ouvrage de ses rayons « enfants » vers ses rayons « adultes » et d’y apposer un bandeau d’avertissement. Un éditeur sud-africain [ndlr : Human & Rousseau] avait par ailleurs renoncé à faire paraître la BD en afrikaans. Quelques mois plus tard, Tintin au Congo sera retiré des rayons d’une bibliothèque new-yorkaise ».
Au cœur de nombreuses polémiques, l’album continue à être défendu « notamment en Afrique, où de nombreux objets dérivés inondent les marchés de souvenirs locaux. La ministre congolaise de la Culture, Jeannette Kavira Mapera, avait ainsi qualifié la bande dessinée de « chef-d’œuvre » lors de l’ouverture du premier festival de la BD de Kinshasa, en octobre 2010 ».
D’après un article publié le 10 février sur RTL.be (Belgique).
19/02/2012 : « Pour un patrimoine littéraire français à l’honneur »
Nous avons déjà évoqué l’accord de partenariat a été signé par Xavier Darcos, président de l’Institut français et Jean-François Colosimo, président du Centre national du livre (10 février 2012), une coopération qui a pour ambition de « favoriser le rayonnement du livre français à l’étranger, et de promouvoir et de diffuser la pensée française dans le monde » en prévoyant « la mise en place de saisons culturelles, des aides à la publication et la promotion de l’édition française à l’étranger ».
Le projet organisera la formation du personnel « affilié au réseau culturel français à l’étranger ».
Un volet du partenariat en question a d’ores et déjà été mis à en œuvre ; il s’agit du portail international du livre français, FranceLivre, « premier portail consacré au patrimoine littéraire français et consultable à l’étranger, en association avec le Bureau international de l’Edition française et l’Institut français ».
Par ailleurs et « dans le but de promouvoir le rayonnement de la vie culturelle française à l’étranger, Bruno Racine, président de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et Xavier Darcos, président de l’Institut Français, ont également signé un accord le 18 janvier 2012 ».
Ce premier accord « prévoit une action marquée en faveur de la francophonie, et un travail de référencement sur les œuvres traduites : une plate-forme sur le livre traduit sera bientôt inaugurée par l’Institut français, IF VERSO, plate-forme sur le livre traduit ».
Les bibliothèques sont aussi directement concernées par le projet, avec notamment « la mise en valeur de Gallica et la création d’une plate-forme numérique pour les médiathèques françaises situées à l’étranger ».
D’après un article de Fanny Pradier publié sur le portail Actualitté, les univers du livre.
18/02/2012 : « Livres mal conservés, absence de salle de lecture… : La bibliothèque nationale dans le coma »
Dans un article publié pour le quotidien Nord/Sud, Sanou A. dresse un tableau bien triste de l’état de fonctionnement de la bibliothèque nationale de Côte d’Ivoire. Un édifice « qui a longtemps été le symbole du défi éducatif ivoirien [aujourd’hui] laissé à l’abandon ». Le site n’a pas été épargné par la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.
Visite : « Au rez-de-chaussée, la bibliothèque enfantine, qui pointe à droite de la bâtisse, résiste au raz-de-marée des pilleurs qui se sont déversés sur le site pendant la crise postélectorale. Un déluge qui a éventré l’institution […]. Malgré cela, un fond de documents a résisté à la furie des visiteurs-voleurs […]. On enregistre une dizaine de visites par jour ».
À l’opposé de cette partie du grand bâtiment, la bibliothèque des adultes : « Des escaliers sombres mènent au premier étage. À travers la vitre, on lit : « documents judiciaires » […]. Une pile de paperasses meuble les rayons. Elles sont plus ou moins bien disposées. Tout est « poussif et poussiéreux ».
Au second étage, « [d]ans le hall de l’espace qui sert d’administration, des documents et quelques bouquins sont éparpillés sur les planchettes. Les deux côtés de l’esplanade contiennent des bureaux. Celui de la directrice, Chantal Adjiman, se trouve au fond à droite […]. Les vitres permettent de percevoir là-aussi des climatiseurs. La grande salle de lecture est fermée. Des documents mal ordonnés y sont exposés dans le noir ».
La situation s’est néanmoins améliorée : « au passage du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, le 15 novembre dernier, le paysage était plus désolant. Les conduits d’eau étaient cassés, les matériels de bureau emportés, les splits et autres appareils de rafraîchissement volés. A ce jour, du matériel de bureau a été acquis. Ce qui a permis la reprise du travail de l’administration. Des ampoules Néon éclairent tant bien que mal les halls. Mais, des efforts restent à faire ».
Sanou A. rappelle que la BNCI, originellement « Bibliothèque de l’Institut français d’Afrique noire à l’origine, ensuite Centre national de documentation (Cnd) et bibliothèque nationale le 24 avril 1968, […] occupe une superficie d’1,2 ha. Le bâtiment, sous sa forme actuelle, occupe 6.500 m2 de planchers et a été inauguré le 9 janvier 1974 par le président Félix Houphouet-Boigny. Le bâtiment à deux niveaux est conçu pour une capacité d’accueil de 300 places réparties entre deux salles de lecture qui peuvent contenir 100 000 volumes de livres. Les magasins peuvent accueillir, eux, jusqu’à 200 000 bouquins ».
Et de faire un constat « Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Pas grand-chose ».
Une petite note d’espoir, peut être : « À travers les vitres transpercées par des impacts de balles au premier étage, un oiseau émet un chant strident. Chant d’espoir ou de désespoir ? L’avenir le dira ».
D’après un article de Sanou A. publié dans le quotidien Nord-Sud (Côte d’Ivoire).
18/02/2012 : « Ancrage continental »
Othmane Djendir revient sur le travail des éditions algéroises Apic, qui ont édité l’ouvrage d’Eugène Ebodé Madame l’Afrique, prix Yambo Ouologuem 2012 de la Rentrée Littéraire du Mali. Un prix qui sonne comme la récompense d’une « démarche résolument africaine ».
L’article rappelle qu’en 2010, « les éditions Apic s’étaient déjà adjugé le Prix grâce au […] récit, La Maison du Néguev, de Suzanne El Farrah-El Kenz, édité à Alger en 2009 ». Le récit de Suzanne El Farrah-El Kenz « vient d’ailleurs d’être réédité au Canada (aux éditions Pleine Lune) et le sera prochainement en France (aux éditions de l’Aube) ».
Cette seconde distinction met en valeur l’axe éditorial africain de la maison d’édition, une ligne éditoriale développée « en particulier dans la collection Résonances ».
Selon M. Djendir « C’est la seule maison d’édition algérienne et sans doute maghrébine qui, dans un catalogue divers, réserve de manière régulière une place aux littératures africaines actuelles. Ainsi, ont paru sous son enseigne une dizaine de romans représentatifs de la nouvelle littérature subsaharienne. Il s’agit du Togolais Sami Tchak, du Guinéen Tierno Monénembo, de l’Ivoirienne Tanella Boni, du Congolais Patrice Nganang et du Malien Yambo Ouologuem, premier Africain à avoir reçu le Prix Renaudot en 1968. On peut ajouter à cette liste le Haïtien Louis-Phillipe Dalembert aux inspirations très africaines. Le catalogue Apic comprend également un recueil collectif de nouvelles, Ancrages africains paru en 2009 ».
Et de souligner que « [l]’orientation continentale de la maison d’édition apparaît aussi dans ses coéditions et partenariats. Elle a ainsi participé, avec plusieurs éditions africaines, à l’ouvrage Indépendances Tchatcha consacré aux indépendances africaines des années soixante. La même démarche a présidé à l’édition de l’essai de l’économiste sénégalais Sanou M’baye, L’Afrique au secours de l’Afrique. Par ailleurs, Apic réalise actuellement des ouvrages pour le compte des éditions Tombouctou du Mali, inaugurant ainsi une nouvelle forme de partenariat entre éditeurs africains. Karim Chikh, codirecteur des éditions avec Samia Zennadi, précise : «Nous suivons de très près la vie éditoriale et littéraire africaine sur le continent ou dans les diasporas africaines. Nous essayons d’être présents aux rencontres comme la Rentrée littéraire du Mali ou le Salon du Livre de Ouagadougou ».
Une expérience éditoriale pleine de promesses : « les éditions Apic, menée avec de modestes moyens, viennent rappeler que l’Algérie peut et doit jouer un rôle culturel dynamique sur le continent en se positionnant comme une plate-forme d’échanges et d’initiatives ».
D’après un article d’Othmane Djendir publié dans le quotidien El Watan (Algérie).
19/02/2012 : « Sortie d’une tablette conçue en Afrique
… mais assemblée en Chine »
La Way-C (« lumière des étoiles ») est commercialisée au prix de 228 € : cette tablette tactile conçue par un congolais, Vérone Mankou, vient d’être mise sur le marché. Le continent africain ne possédant pas d’usines permettant la fabrication d’un tel instrument, les tablettes sont assemblées en Chine.
Format 19/17 pour 380 grammes, mémoire vive 512 Mo et Go de stockage.
D’après un billet de Victor de Sepausy sur le portail Actualitté, les univers du livre (France).
18/02/2012 : « 3è Rentrée littéraire : Au cœur de l’actualité »
Extraits :
« Élections présidentielles 2012 ; Littérature et politique, la parole féminine dans la littérature africaine ; la crise mondiale vue de l’Afrique ; le Printemps arabe et l’Afrique et enfin la sécurité : nouveau talon d’Achille d’une Afrique terre d’hospitalité, Ibn Batouta aurait-il pu arriver jusqu’au Mali … ? : l’éventail est large des thèmes qui sont débattus depuis mercredi par les écrivains à l’occasion de la 3è édition de la Rentrée littéraire ».
[…]
« Quant à la question de l’écriture, il ne faut pas l’occulter. Contrairement aux apparences, l’écrivain ne bouscule pas les usages pour le simple plaisir. En se démarquant de la norme grammaticale ou de la langue quotidienne, il rehausse l’éclat du français par des tournures et des formules qui frappent l’imagination et s’incrustent durablement dans l’esprit. Plus qu’un artifice littéraire, c’est une exigence de l’écriture, celle de mettre en adéquation la conscience linguistique et la conscience culturelle, a analysé Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Les remarques de Massa Makan Diabaté sont pertinentes, de ce point de vue, je le cite : « Pour ce qui est de la syntaxe, je crois qu’un Africain ne doit pas se soucier d’écrire une langue parfaite. Il doit apporter l’expérience africaine de la langue française aux Français. Sur ce point-là, je voudrais que nous soyons très clairs. Il ne s’agit pas d’écrire une langue parfaite du point de vue de la syntaxe, mais d’apporter une expérience nouvelle : il faut casser le français, pour y introduire notre propre sensibilité, notre culture, la façon dont nous vivons ».
Lire la suite de l’article de Youssouf Doumbia publié dans le quotidien L’Essor (Mali)…
18/02/2012 : le premier ministre du Gouvernement du Mali et les enjeux de la « Rentrée littéraire »
Du 7 au 10 février 2012 s’est tenue à Bamako la 3ème édition de la « Rentrée littéraire du Mali », sous le thème « l’Afrique se raconte à elle-même et au monde ».
Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, Premier ministre du Gouvernement du Mali est intervenue dans le cadre de la journée d’ouverture de la manifestation :
« Elle a d’abord indiqué que le Mali se réjouit d’être le point de convergence des professionnels du livre et des amoureux de l’écrit : écrivains, critiques littéraires, journalistes, illustrateurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, sans oublier évidemment les élèves et les étudiants qui attendent chaque année avec impatience l’arrivée de leurs auteurs préférés. Selon Madame le Premier ministre, cette rencontre offre l’opportunité de rappeler que la tradition orale est, certes, une caractéristique importante de la culture africaine, mais que, depuis des siècles, elle a été accompagnée […] par l’écriture ».
Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a souligné « l’existence d’innombrables manuscrits que nous ont légués nos ancêtres et qui restent visibles à présent dans les bibliothèques de Djenné, de Tombouctou, de Ségou, de Gao, de Nara ou de Nioro ou même dans celles des pays de l’occident ou de l’orient et du Maghreb. Avant d’estimer que « l’écriture ne nous est ni étrangère ni ésotérique, encore moins hostile ; bien au contraire, elle fait partie de notre héritage ».
Selon elle, « la littérature africaine dont le long et difficile parcours est, en certains points, assimilable à l’histoire même de l’Afrique se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins […]. C’est pourquoi, on peut affirmer que la présente rencontre fait partie des moyens d’expression qui permettent à l’Afrique de se rendre visible en se racontant » […]. Elle a conseillé aux acteurs du monde du livre africain, dans le contexte de la mondialisation, de s’atteler à la diversification des instances et des podiums de consécration, de reconnaissance des talents et de célébration des œuvres littéraires ».
Ainsi, « la Rentrée Littéraire […] offre l’opportunité de lever le voile sur les préjugés qui altèrent l’image de l’écrivain, en le dépeignant comme un être coupé du monde et cohabitant avec les fantômes de son imagination débridée ».
La 3ème « Rentrée littéraire du Mali » espère « mettre en exergue la réception et la critique des œuvres littéraires non seulement par les élèves et les étudiants mais aussi par les journalistes et les professionnels du livre ».
D’après un article d’Assane Koné, pour le quotidien Le Républicain (Mali).
17/02/2012 : Afro-bulles, 2002-2012
Alix Fuilu revient dans un entretien avec Afrik.com sur l’expérience de l’association Afro-Bulles qui fête cette année ses 10 ans. Basé à Tourcoing (France), ce collectif dont Alix Fuilu (illustrateur et dessinateur originaire du Congo Kinshasa) est le fondateur, se donne – à travers diverses activités de promotion (organisation d’évènements et participation à des rendez-vous de la bande dessinée, portail Web) et d’édition – « comme objectif de promouvoir cet art encore très peu connu du grand public sur le continent ».
Le projet a « officiellement commencé en 2002 avec une exposition organisée dans le Nord de la France ».
Partant du fait qu’il « est très difficile pour un dessinateur africain, vivant en Afrique notamment, de vivre de son art car la BD est encore assez méconnue sur le continent [africain] », l’association entend alors dépasser l’idée d’un art marginalisé, comme le prouvent les « statistiques depuis ces dernières années, la bande dessinée est en train de monter en flèche, elle a le vent en poupe ».
Il s’agit d’offrir des perspectives à des auteurs confrontés au « peu de maisons d’édition spécialisées dans la BD africaine […]. De nombreux dessinateurs ont chez eux beaucoup d’albums, des planches déjà terminées, mais ils n’ont personne à qui les proposer pour les éditer, d’où la difficulté d’en faire réellement son métier. Mais même lorsqu’on trouve une maison d’édition, ce n’est pas tout de suite que l’on peut vivre de son art ».
Selon Alix Fuilu, « [c]’est d’ailleurs pour cette raison qu’Afro-Bulles fait également office de maison d’édition pour tenter justement de pallier à cette situation, même si pour l’instant, son siège se trouve en Europe. Il y a des démarches en cours pour changer cela. Nous avons pour projet d’installer dans certains pays africains des succursales de l’association, des structures d’édition qui vont pouvoir éditer des BD sur place, afin de permettre aux dessinateurs africains résidant sur le continent de voir leurs œuvres publiées et diffusées là-bas ».
Un projet de décentralisation car « [i]l y a […] beaucoup plus d’auteurs d’Afro-Bulles qui sont sur le continent, deux tiers d’entre eux pour être précis. Mais grâce à Internet et à la poste, nous pouvons collaborer malgré la distance. Quelques fois, les centres culturels français jouent également l’intermédiaire entre nous ».
Dans ses objectifs, L’association entend notamment toucher l’édition française « quelques grandes maisons d’édition commencent déjà à s’intéresser [aux auteurs]. Il y a ainsi certains auteurs d’Afro-Bulles qui commencent à être publiés dans des maisons comme Albin Michel ».
Une ambition essentielle anime l’équipe d’Afro-bulles : « montrer qu’il y a également une autre vie en Afrique que celle véhiculée par les médias occidentaux faite de violences, de pauvreté généralisée, de guerres… »
Un entretien réalise par Vitraulle Mboungou, pour afrik.com
16/02/2012 : « Pour la deuxième fois consécutive les éditions Apic lauréats du prix Yambo Oulouguem »
Les éditions algériennes APIC ont remporté « pour la deuxième année consécutive, le prix Yambo Ouologuem de la rentrée littéraire du Mali, pour le roman Madame l’Afrique de l’écrivain camerounais Eugène Ebodé ». En 2010, Apic avaient déjà remporté le prix Ouologuem pour le récit La maison du Néguev de Suzanne El Farrah El Kenz.
L’article rappelle que cette distinction est décernée « une fois toutes les deux années, et récompense une œuvre écrite en langue française et éditée sur le continent ».
D’après un article pubilé par R.C. dans le quotidien Liberté-Algérie.
16/02/2012 : « Une enfant de Poto-Poto »
La belle et mystérieuse librairie MCL accueille ce soir, jeudi 16 février, à 19 h, les littératures africaines et africaines subsahariennes. Bernard Magnier, collaborateur de RFI, directeur de la collection « Lettres africaines » chez Actes Sud et l’un des programmateurs de « Littératures métissées » sera présent.
On dira qu’il y a quelque inconséquence à annoncer sur un blog affiché du 16 au 22 février, une soirée se déroulant le 16. Que vont dire ceux qui le liront le 17, le 18… ? Je sais qu’ils se rendront rue de Beaulieu. Les rayons de MCL porteront longtemps encore les volumes présentés ce soir-là…
Lire la suite de l’article de Roland Eluerd sur le blog énergie des mots…
15/02/2012 : « 18ème Salon International de l’Édition et du Livre – La culture hassanie : échange, symbolisme et mobilité »
La culture hassanie et ses expressions littéraires, était le sujet d’une rencontre organisée lors du 18ème salon international de l’édition et du livre de Casablanca (SIEL).
L’article publié sur le portail Aufaitmaroc.com souligne que « chercheurs et experts se sont accordés à confirmer le caractère diptyque de la langue hassanie, résultat d’une superposition des cultures amazighe et arabe, voire africaine ».
D’après un article publié par MAP sur le portail d’information AufaitMaroc.com.
15/12/2012 : « L’Alliance lance son Laboratoire numérique ! »
À la suite de la publication de l’étude d’Octavio KULESZ sur l’édition numérique dans les pays en développement, l’Alliance lance son Laboratoire numérique, avec le soutien de la Fondation Prince Claus et de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Intégré au centre de ressources de l’Alliance, le Labo est une plateforme participative pensée comme un véritable espace d’échanges sur les questions numériques pour les éditeurs membres de l’Alliance.
Son objectif principal est de poursuivre la réflexion engagée lors des rencontres de Ouagadougou et de Tunis et d’accompagner les éditeurs dans le développement de leurs projets numériques.
L’interface comporte :
– Un espace ouvert au public traitant des innovations numériques dans différents territoires ;
– Un forum favorisant les interactions entre éditeurs membres de l’Alliance ;
– Une partie « Références », compilant l’ensemble de modèles techniques, juridiques et économiques relatifs à l’édition numérique ;
– Et un « laboratoire », permettant aux éditeurs d’expérimenter et d’inventer de nouvelles solutions à partir d’outils numériques libres mis à leur disposition.
Outre un blog et un twitter (@digisouth) traitant des innovations numériques dans les pays en développement, le Labo offre également à ses membres un espace privé consacré à l’expérimentation et à la formation…
Lire le billet sur le Site Web de l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants…
14/02/12 : « L’Angola, invité d’honneur au XXIIème Salon du livre à Cuba »
L’Agence de presse angolaise nous informe que « la président de l’Institut cubain du livre, Zuleica Romay, a adressé officiellement l’invitation à la ministre angolaise de Culture, Rosa Cruz e Silva, qui a remercié le geste et considéré comme un nouveau succès dans les relations historiques et fraternelles entre peuples angolais et cubains ».
Rafael Bernal, vice-ministre cubain de culture rappelle « l’opportunité qu’offre la XXIIème foire, lui permettant de mieux connaître les auteurs angolais ».
Abel Prieto, ministre de la culture cubain a souligné « le fait que pour la première fois le pays africain sera un invité d’honneur à la foire, en ajoutant que la politique culturelle cubaine fait la promotion des valeurs littéraires et artistiques du continent africain ».
D’après une dépêche publiée sur le portail de l’Agence de presse Angolaise Angolapop.
13/02/2012 : « 18e édition du Maghreb des livres »
La 18ème édition du salon le «Maghreb des livres», s’est ouverte samedi [ndlr : du 11 au 12 février 2012] à l’Hôtel de ville de Paris, dans la capitale française, et réunira deux jours durant quelque 144 auteurs d’Algérie, du Maroc de France et de Tunisie.
Organisé par l’association Coup de soleil, cet événement met chaque année à l’honneur la littérature de l’un des trois pays du Maghreb. Après la Tunisie en 2011 et avant l’Algérie en 2013, c’est la littérature du Maroc qui sera célébrée cette année. Les nombreux auteurs invités participeront à des dédicaces, des cafés-littéraires, des entretiens et des lectures. Plusieurs tables rondes évoqueront des thèmes liés à l’actualité, l’histoire, l’intégration ou encore la littérature.
A la faveur de la commémoration du cinquantenaire de l’Indépendance nationale algérienne, des hommages dédiés, entre autres, à l’écrivain algérien Mouloud Feraoun ainsi qu’aux cinq autres inspecteurs des centres sociaux algériens assassinés pas l’OAS en mars 1962, sont en outre prévus dans le programme de ce salon…
Lire la suite de l’article publié dans le quotidien L’Expression (Algérie)…
L’Oiseau Indigo Diffusion participe à l’édition 2012 :
Consulter le billet sur le site Web de l’Oiseau Indigo Diffusion (France)…
12/02/2012 : « Auteurs d’Afrique lusophone à la 1ère édition de la biennale brésilienne du livre et de la lecture » (avril 2012)
Une sélection d’auteurs des Pays africains de langue officielle portugaise (PALOP) va participer à la 1ère édition de la biennale brésilienne du livre et de la lecture : Paulina Chiziane (Mozambique), Germano Almeida (Cap Vert), Abdulai Sila (Guinée-Bissau), Conceição Lima (São Tomé) et Ondjaki (Angola)…
Consulter le « murmure » sur la base de données Africultures.com…
10/02/2012 : L’Oiseau Indigo Diffusion dans la course au prix Soroptimist
Le roman de Mia Jamhouri, Laure dessine, paru aux éditions libanaises Tamyras (2010), vient d’être pré-sélectionné pour le prix Soroptimist de la Romancière Francophone. Ce prix, « créé en 2002 par le Club Soroptimist de Grenoble, consacre un roman, écrit en français par une femme de nationalité autre que française ».
Si les éditions Tamyras ne sont pas une structure éditoriale à clairement parler africaine, nous soulignerons cependant que celles-ci sont représentées par la société arlésienne L’Oiseau Indigo diffusion. Nous reprenons un billet publié sur la base de données Africultures (26 février 2010) : « Ce projet, récemment lancé par des professionnels de l’édition était en réflexion depuis une dizaine d’années. Il s’appuie sur un constat partagé par tous : en France, les éditeurs francophones « du Sud » (éditeurs du Liban, du Maghreb, d’Afrique de L’Ouest ou d’Haïti) ne disposent pas d’un système de diffusion et de distribution structuré, alors que l’Angleterre a été pionnière en ce domaine. En effet, ABC (African Books Collective) assure pour les éditeurs africains anglophones une diffusion dans tout le Commonwealth. L’Oiseau Indigo Diffusion se donne donc pour mission, dans le réseau francophone du Nord, la visibilité d’une offre de qualité produite par les éditeurs des pays du Sud sous leur propre marque, ainsi que la promotion de leurs auteurs ».
Le Prix Soroptimist de la Romancière francophone « placé sous le haut patronage de l’Organisation Internationale de la Francophonie […] vise à promouvoir le rayonnement international de la langue française, à révéler la richesse littéraire et la diversité culturelle des nombreux pays formant la Francophonie, ainsi que certains buts du Soroptimist International tels que la promotion de la femme, l’entente et la compréhension internationale, et la diffusion de la culture ».
Les éditions Tamryas seront en concurrence avec neuf autres ouvrages issus de maisons d’éditions françaises (Actes Sud, La Cheminante, Denoël, Gallimard, Flammarion, Sabin Wespieser, Fayard) ; le prix sera décerné le 17 novembre 2012.
L’équipe de L’Oiseau Indigo Diffusion serait-elle en train de remporter son pari ?
Une information publiée sur le Site Web de L’Oiseau Indigo Diffusion.
10/02/2012 : « Livres et auteurs du bassin du Congo » à Paris, troisième édition
Du 16 au 19 mars 2012, le Salon du livre de Paris hébergera, pour la troisième reprise, le stand « Livres et auteurs du bassin du Congo ».
Un espace dont « la vocation est d’abord de valoriser les écritures contemporaines du Bassin du Congo en mettant particulièrement l’accent sur les auteurs et les éditeurs congolais […]. Une façon pour les organisateurs de poursuivre les actions menées à Brazzaville et à Paris au sein de leurs librairies ».
Ce lieu « d’expression de la littérature d’Afrique centrale en particulier, […] accueille sur son stand la littérature francophone africaine et propose des tables rondes, des entretiens, des animations… Une diversité de programmes conçus pour satisfaire tous les publics ». L’édition 2012 profitera d’une plus grande représentation que les années précédentes, avec 280 mètres carrés dédiés à l’espace.
Le salon met en avant les éditeurs partenaires, essentiellement français ou implantés à Paris, soit une quarantaine de maisons d’édition dont la collection « Continents noirs » (Gallimard), les éditions Ndzé, les éditions L’Harmattan, le groupe Hachette, les éditions Hatier, les éditions Présence africaine ou encore les éditions du Seuil. On notera cependant la présence des éditions Hémar, structure créée à Brazzaville en 1990 par le professeur Mukala Kadima-Nzuji.
Un programme publié sur le site Web des Dépêches de Brazzaville (République du Congo).
09/02/2012 : « Rentrée littéraire 2012/L’Afrique se raconte à elle-même et au monde depuis Bamako »
Du 7 au 10 février 2012, dans le cadre de la 3ème édition de la « Rentrée littéraire du Mali », placée sous le thème « l’Afrique se raconte à elle-même et au monde », Bamako sera la capitale du livre et de la lecture. Pour donner le ton de la manifestation, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, Premier ministre du Gouvernement du Mali, a présidé le 7 février 2012, la cérémonie d’ouverture de la 3ème édition de la Rentrée littéraire du Mali.
Le 7 février 2012, la salle d’exposition du Musée national du Mali, pavoisée aux couleurs de la Rentrée littéraire du Mali, avait fière allure. Et, dans ce temple de la culture, dédié ce soir-là à la cause du livre et de la lecture, il faut dire que les absents ont eu simplement tort. Abdoulaye Ascofaré, plus connu au Mali comme un réalisateur de films, a émerveillé la salle avec sa diction exceptionnelle de « déclameur » de poèmes. Mais, la salle n’était pas à la fin de sa surprise. Ibrahima Aya, secrétaire exécutif du Fonds des prix littéraires du Mali, a lancé un cri de cœur en faveur du livre et de la lecture. « Mettons un sou dans le livre et la lecture pour ne pas devoir tout mettre dans la lutte contre l’intolérance ». Dans la même vaine Tierno Monemembo, au nom des écrivains étrangers invités à la Rentrée littéraire 2012, a profité de l’espace pour faire un vibrant plaidoyer pour la culture. « Je lance un appel à l’endroit des responsables africains qui n’ont pas toujours réservé une place importante à la culture, qu’elle n’est pas dérisoire. La culture constitue la richesse des peuples », a-t-il indiqué…
Lire la suite de l’article d’Assane Koné dans Le Républicain (Mali)…
09/02/2012 : Charles Tenguene, parcours d’un jeune écrivain camerounais
Jacques Bessala-Manga nous livre un portrait de l’écrivain camerounais Charles Tenguene, lauréat 2006 du Prix du jeune écrivain de langue française. Un article qui nous donne l’occasion de revenir sur une plume talentueuse que nous découvrions en 2007 à l’occasion du Salon du livre de Paris, lors d’une table ronde organisée par la Société des Gens de Lettres.
« Charles Tenguene, un des invités de la 4ème édition du Salon international de l’écrivain, est une valeur sûre de la littérature camerounaise du futur. À 23 ans, il a un passif éloquent, que lui envieraient des auteurs qui se sont révélés bien longtemps avant lui ». J. Bessala-Manga souligne le thème de l’intervention de M. Tenguene dans le cadre du salon : « Jeunesse africaine et concours littéraires internationaux : l’expérience du Prix du jeune écrivain de langue française ».
Retour sur l’expérience du jeune écrivain : « Charles Tenguene n’est pas arrivé à l’écriture par hasard. Elève au lycée de Bafia entre 1997 et 2001, il se passionnait pour le théâtre et pour tous les textes qu’il lisait dans les livres au programme scolaire. « J’ai été fasciné par Séverin Cécile Abega, et, arrivé à l’université, j’ai eu le privilège de le fréquenter, lors de résidences d’écriture » […]. D’autres rencontres l’ont marqué Pabé Mongo, Mongo Beti et d’autres encore […]. Inscrit en faculté de Droit à l’université de Dschang, ceux qui avaient connu Charles Tenguene lors des résidences d’écritures auxquelles il avait participé le croyaient perdu pour l’écriture. C’était sans connaître la passion du jeune homme. Ce qui n’était au début qu’une pulsion va devenir une véritable passion. Des textes vont sortir de l’imaginaire fertile de Charles Tenguene, au point de retenir l’attention de quelques éditeurs. Il sera ainsi publié dans des projets collectifs, en France notamment, où un de ses textes, Le vieil homme et la chapelle, sera publié [ndlr : un texte publié en 2007 au Cameroun aux éditions Ifrikiya] et enseigné aux élèves d’un lycée français deux années durant.
Alors qu’il achève ses études de magistrature à l’ENAM [ndlr : Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature], Charles Tenguéné réussit à dégager un peu de son temps dorénavant surchargé, pour griffonner quelques lignes, quelques pages, et finalement un texte. Au point où un recueil de nouvelles va sortir bientôt. « Je ne sais pas si je suis écrivain ou simplement amoureux de l’écriture. Tout ce que je sais, c’est que je ne vais pas cesser d’écrire, malgré le fait que j’exercerai une autre profession », déclare Charles Tenguene ».
Un article de Jacques Bessala-Manga, pour le quotidien Le Jour (Cameroun).
08/02/2012 : « Les Éditions Lemba : douze ans déjà »
En décembre 2000, le critique littéraire congolais et animateur de radio Apollinaire Singou-Basseha lançait à Brazzaville les Éditions Lemba pour donner un espace de promotion aux auteurs en herbe désireux de se faire connaître. Une aventure littéraire qu’il continue de mener non sans difficultés.
La petite histoire remonte en 1983, à l’époque où, animateur de l’émission Redire les mots à la Voix de la révolution congolaise, l’actuelle Radio Congo, Apollinaire Singou Basseha recevait pour son émission des textes d’écrivains en herbe, de jeunes auteurs et de néophytes. À l’antenne, pendant un quart d’heure, l’animateur donnait voix à ces mots choisis.
Quinze ans plus tard, ce passionné de littérature se retrouve avec des textes originaux qui ne le laissent pas indifférent…
Lire la suite de l’article de Meryll Mezath sur StarduCongo.com…
08/02/2012 : la bande dessinée africaine à Angoulême
Radio France Internationale étaient présents au Festival de la bande dessinée d’Angoulême où « le temple, un espace chrétien, expose durant la durée du festival […] le travail d’auteurs africains ».
Alex Fuilu, fondateur de l’association « Afro Bulles » : « Il y a un vrai intérêt, d’ailleurs la preuve avec les festivals de bande dessinée qui voient le jour dans mal de pays, dernièrement à Alger, maintenant c’est vrai, c’est ce qu’on dit toujours, c’est qu’il y ait vraiment des structures, quelque chose de vraiment bien installé, pour que les gens puissent vraiment suivre l’évolution de la bande dessinée en Afrique […]. Ces structures qu’il appelle de ses vœux, ce sont des maisons d’édition ».
Dieudonné Gnammankou, fondateur des éditions Dagan (Gabon) : « des beaux livre que l’on tient dans la main, cartonnés, en couleur, et qui parlent de l’Afrique, qui donnent une vision africaine de ses auteurs et dessinateurs. À travers leur travail nous sommes en train de monter aussi que les mythologies africaines peuvent être aussi exploitées, scénarisées et traduites graphiquement dans la bande dessinée ».
Des auteurs et éditeurs qui souhaitent maintenant trouver des partenaires en Afrique pour pouvoir distribuer ces albums à un prix accessible au plus grand nombre.
Un reportage de Sophie Torlotin (29 janvier 2012), pour Radio France Internationale (durée 1’05 minute).
08/02/2012 : le « Salon international de l’écrivain » face au silence du ministère de la culture camerounais
la 4ème édition du Salon international de l’écrivain s’est tenue du 26 au 30 janvier au Cameroun. Une manifestation qui a dû se faire sans le soutien du ministère de la culture camerounais : « Jusqu’à vendredi matin [ndlr : 27 janvier 2012], la réponse du ministère de la Culture à la correspondance adressée depuis le mois de juillet 2011 pour le parrainage […] n’était pas parvenue au comité d’organisation ».
Une conséquence directe de ce désengagement institutionnel : « les « causeries » avec le professeur Bole Butake et François Bingono Bingono, prévues à la Centrale de lecture publique de Yaoundé sur les thèmes « De l’institution des cours de création littéraire et artistique dans le système scolaire et académique » et « Production intellectuelle et diffusion médiatique », ont été annulées sine die. Le directeur de l’institution a dit n’avoir pas reçu d’instruction de sa hiérarchie pour mettre à disposition les locaux de la Centrale de lecture publique ».
Des organisateurs qui se sont tout de même battus – bon gré mal gré – pour que le salon se tiennent : « La caravane du 4ème Salon international de l’écrivain s’est officiellement ébranlée le 25 janvier dernier à l’espace Doual’art. En première partie, une « causerie » avec Benjamin Ntoh Ntoh sur le thème de « L’écrivain africain et ses repères culturels authentiques » a précédé la projection d’un film documentaire, « Vie et vérité du Professeur Kangué Ewanè » de Francis Beidi. Dès le lendemain, le 26 janvier 2012, le comité d’organisation du Salon conviait les invités à un pèlerinage à Ebang Mengong, une banlieue située à 15 kilomètres de Yaoundé, sur la tombe du professeur Jean Baptiste Obama. Des journalistes culturels ont aussi eu un échange avec Sabine Wilms, la directrice du journal Der Tagespeilgel. Le reste du programme s’est poursuivi sans entorse. Un programme fait de projection vidéo sur la vie littéraire de certaines figures connues, à l’instar du Pr. Kangué Ewané, des conférences et débats sur des thématiques choisies à dessein pour valoriser le métier d’écrivain, et de spectacles pluridisciplinaires ».
Un article de Jacques Bessala-Manga, pour le quotidien Le Jour (Cameroun).
07/02/2012 : « La Rentrée Littéraire au Mali : et de trois »
Depuis quelques années et 3 éditions, la Rentrée Littéraire au Mali est devenue une date importante de notre agenda culturel. Malgré un budget dérisoire et une trop grande charge de travail, l’équipe du Fonds des Prix Littéraires du Mali s’active à faire de cet événement et de notre capitale l’un des hauts lieux de la rencontre du livre en Afrique. Par son action, la Rentrée Littéraire au Mali est devenue un rendez-vous culturel au cachet particulier : soirées culturelles, concours de poésie, conférences ouvertes au grand public…
Lire la suite de l’article de Issoufi Arbert Bédari Touré dans L’Essor (Mali).
07/02/2012 : la « Rentrée littéraire » de Brazzaville au JT Congo
Le JT Congo a consacré un reportage à la première édition de la « Rentrée du livre », qui s’est tenue du 31 janvier au 2 févier 2012 à Brazzaville.
L’évènement, axé sur le thème « Livre et réussite », a été l’occasion de récompenser des élèves ayant « prouvé leur mérite dans l’écriture ou au cours des discussions », ainsi qu’un lieu de « débats autour d’une diversité d’idées ». « La rentrée littéraire a vécu 72 heures et elle valait bien la peine, semblait-il ».
L’écrivain Jessy Loemba : « ça a été une expérience enrichissante, ça a permis de mettre ensemble auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, pouvoirs publics, lecteurs ».
Et de rappeler que l’initiative vient de la directrice générale du livre [ndlr : Mireille Opa-Elion] : « Notre mission est de faire aimer la lecture aux congolais, d’insuffler cet amour aux jeunes comme aux adultes ; parce que nous remarquons que les bibliothèques ne sont pas fréquentées, les librairies ne sont pas fréquentées… Là, pendant les trois jours, les adultes ont dit « les enfants ne lisent pas », les enfants ont dit « ah non ! Si nous enfants nous ne lisons pas, c’est parce que les parents ne nous amènent pas vers les bibliothèques ».
Trois journées de réflexion sur le rapport « livre et réussite », et une conclusion : « puisque les recommandations sont là, la balle est donc dans le camp du ministère de tutelle ».
Un reportage du JT Congo (2 février 2012), publié sur Dailymotion (durée 3’03 minutes).
06/02/2012 : la première édition de la « Rentrée littéraire » à Brazzaville
La première édition de la Rentrée du livre s’est tenue à Brazzaville du 31 janvier au 2 février 2012. « Organisée sous le thème, « Livre et réussite », cette édition vise à promouvoir les métiers du livre, en vue de susciter un regain d’intérêt pour le livre et la littérature publique au Congo ».
La Rentrée du livre est organisée par la Fondation Génération Avenir. Mireille Opa, Directrice générale du livre et de la lecture du Congo-Brazzaville rappelle qu’il « s’agit d’une réponse aux recommandations formulées lors de la célébration de la journée mondiale du livre et des droits d’auteur, en avril 2011 à Brazzaville ».
La manifestation a été organisée autour de plusieurs communications : « Vision de femme » ; « La jeunesse face au livre » ; « Le livre et les nouveaux médias : enjeux et défis » ; « Livre, lecture et réussite », ainsi que « [d]es jeux-concours sur la littérature négro-africaine et l’orthographe sont aussi prévus, en plus de l’exposition vente ».
Mireille Opa revient sur l’objectif de cette « Rentrée du livre congolaise », « lampe sur le sentier des élèves et des étudiants pour conduire leurs pas vers […] les bibliothèques et les librairies. Elle permet à tout un chacun d’accéder plus aisément aux livres recherchés. C’est un forum qui donne l’opportunité de rencontrer les écrivains qu’on n’a connus qu’à travers leurs productions ».
L’auteur de l’article, Gaspard Lenckonov, rappelle que cette « manifestation donne l’occasion aux éditeurs, libraires, bibliothécaires, écrivains, étudiants, chercheurs, etc., de découvrir le talent littéraire congolais. Ainsi, sont exposés des portraits de certains écrivains congolais, parmi lesquels Henri Lopes, Théophile Obenga, Soni Labou Tansi, Alain Mabanckou, Jean-Claude Gakosso, Charles Bowao, Henri Djombo, Florent Sogni Zaou ».
Le ministre de la culture et des arts et écrivain, Jean-Claude Gakosso, s’est exprimé à cette occasion : « la Rentrée du livre est la mise en application de la politique nationale en matière du livre et de la lecture publique ». Elle vise à favoriser l’organisation des manifestions culturelles (foires, expositions, concours, jardins du livres, etc.) ; promouvoir la coopération avec toutes les institutions culturelles œuvrant dans les métiers du livre ; vulgariser le livre sur toute l’étendue du territoire national par l’extension du réseau de lecture publique ; œuvrer encore avec plus d’ardeur à la promotion de la littérature congolaise ».
Un article de Gaspard Lenckonov, pour le portail Web Star du Congo (Congo-Brazzaville).
05/02/2012 : les CLAC, décentralisation et soutien à l’édition locale
Le dispositif des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC), mis en place par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en 1986 prend de plus en plus d’importance. Nous évoquions déjà, en novembre dernier, ce programme culturel « en faveur des pays francophones », qui a pour objectif de favoriser la lecture publique et dont une centaine de nouveaux centres seront implantés dans une douzaine de pays jusqu’en 2013
Cécilia Mazin souligne, sur la base de données Actualitté (Les univers du livre), la croissance du réseau CLAC, dont « [l]es bibliothèques attirent un public de 3 millions visiteurs chaque année, et reçoivent plus de 200 000 nouveaux abonnés, tout en prêtant plus de 1,3 million de livres durant l’année ».
Selon les derniers communiqués de l’OIF, « [c]es dotations sont destinées aux nouveaux réseaux de CLAC implantés depuis 2011 au Mali, au Burundi, en République Démocratique du Congo, aux Comores, à Maurice, au Liban, en Haïti et en République Centrafricaine, ainsi qu’aux réseaux existants pour le renouvellement de leurs biens culturels. Le programme de lecture publique […] compte désormais 295 Centres dans 21 pays d’Afrique, de la Caraïbe, de l’Océan Indien et du Proche-Orient ».
L’originalité, et la particularité des CLAC – à l’heure de la multiplication des programmes de don de livre du Nord vers l’Afrique – c’est justement de solliciter « en premier lieu les ouvrages publiés en français au niveau local, ou les titres en langue nationale, afin de soutenir l’édition dans les pays du sud [… ] à partir des zones rurales et périurbaines ».
Un billet publié par Cécilia Mazin le 31 janvier 2012, sur Actualitté, les univers du livre (France).
04/02/2012 : droits d’auteur au Cameroun, douze ans de débats
Serge Kouam Dontchueng, Directeur des Presses Universitaires d’Afrique (Yaoundé), revient sur douze années d’évolution des dispositifs légaux encadrant « la rémunération pour copie privée des œuvres imprimées » au Cameroun.
Un article qui évoque notamment le travail de Ferdinand Léopold Oyono, ministre de la culture du Cameroun de 1997 à 2007, récemment décédé (juin 2010).
Un mandat ministériel partagé entre immobilisme et réformes, souvent problématiques : « Qualifier […] de transparent le mandat ministériel de Ferdinand Oyono peut paraître exagéré. Reconnaissons lui en toute honnêteté l’entame de la réforme du cadre juridico-légal des droits d’auteur et droits dérivés ainsi que la mise sur pied d’un mécanisme de soutien financier à la politique culturelle au Cameroun. Fonds dont la dotation annuelle est plafonnée à un milliard de nos francs. Au cœur des réformes par lui impulsées figure la loi de N°2000/011 du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins. Cette loi institue pour les auteurs des œuvres imprimées et leur éditeur un droit à rémunération au titre de la reproduction destinée à un usage strictement personnel et privé (article 72). En effet, la loi de 2000, en son titre IV, chapitre deuxième (de la rémunération pour copie privée des œuvres imprimées) prévoit un prélèvement aux mains soit du fabricant, soit de l’importateur (et non pas aux acquéreurs ou utilisateurs) sur les machines de reproduction (photocopieurs, télécopieurs, scanneurs, toutes autres machine de reproduction) à leur entrée sur le territoire douanier camerounais destiné à compenser le préjudice lié à l’absence de droit d’auteur en raison de la reproduction pour copie privée (fait de reproduire une œuvre pour un usage personnel) ».
La loi du 19 décembre 2000 part ainsi de l’idée « qu’il est impossible de mettre un gendarme derrière chaque photocopieur par exemple pour contrôler la quantité de photocopies d’un livre que pourrait acquérir un recteur d’université, […] d’où l’idée d’opérer un prélèvement compensatoire avant la mise en vente de la machine. De la même manière, un bibliothécaire qui prête pour lecture un livre à ses adhérents doit reverser un pourcentage des droits d’adhésion de ses visiteurs aux ayants droit ».
La loi confie la redistribution des droits aux organismes de gestion collective des droits d’auteur, et c’est la Société Civile des Droits de la Littérature et des Arts Dramatiques (SOCILADRA) qui en assure l’application dans le domaine du livre.
« Douze ans après […], où en est-on avec les dispositions relatives à la rémunération pour copie privée ? », s’interroge M. Kouam Dontchueng ; dans le seul cas du livre, « la question de savoir combien la SOCILADRA a collecté depuis 12 ans et quelle répartition a été faite mérite d’être posée maintenant ».
M. Kouam Dontchueng remarque : « Il est possible que les responsables du ministère de la Culture et de la SOCILADRA aient rencontré des difficultés dans la mise en application des dispositions de la loi de 2000 […]. [D]ouze ans sans la moindre application de cette disposition de la loi nous semblent exagérés ; dans un contexte où le chef de l’exécutif exhorte et encourage la solidarité gouvernementale […]. Une interprétation erronée et sans fondement de la part de la SOCILADRA à exposé les éditeurs à un tel prélèvement similaire avant que la SOCILADRA se ravise de fait ».
Et d’ajouter : « Notons que les dispositions de la loi de 2000 n’ont un sens [si] une œuvre existe et cela du fait d’un éditeur. Une copie privée et plus largement un acte de contrefaçon n’est établi que lorsqu’on déplace une œuvre d’un support vers un autre. On ne peut donc entrevoir de sanctionner par un quelconque prélèvement celui qui est justement en charge de donner une existence juridique à l’œuvre. Rappelons qu’en pratique, le prélèvement opéré doit être réparti suivant un barème convenu de commun accord mais la loi a prévu impose une répartition à part égale entre l’auteur, l’éditeur et le fonds de soutien à la politique culturelle – article 74 (3) ».
Un article de Serge Kouam, pour le quotidien Le Jour (Cameroun).
02/02/2012 : l’Institut Français, entre réformes et recherche de nouveaux partenariats
Nous avons déjà évoqué l’accord signé entre l’Institut Français et la Bibliothèque Nationale de France « pour promouvoir le patrimoine écrit et audiovisuel de la langue française et pour développer une plate-forme numérique destinée aux médiathèques de notre réseau culturel à l’étranger ».
Martine Robert revient, dans un article pour le quotidien Les Échos, sur le contexte dans lequel s’inscrit ce partenariat, évoquant l’actuelle évolution de l’Institut Français : « le numérique est l’une des priorités de l’Institut Français, l’Établissement Public Industriel et Commercial (EPIC) en charge de la diplomatie culturelle de la France créé le 1er janvier 2011 en remplacement de CulturesFrance, au statut associatif […]. [P]armi les réalisations ou les projets en cours, une plate-forme numérique de cinéma à la demande pour le réseau culturel, une web TV pour retransmettre les 150 colloques et débats d’idées organisés par an, un service de géolocalisation des sites d’arts visuels dans le monde, un catalogue de 50 000 livres numériques traduits en une dizaine de langues, un site portail pour le grand public, le réseau culturel, et les porteurs de projets ».
Une année 2011 qui a mis en place un important chantier avec « le rattachement de douze bureaux culturels étrangers à l’Institut Français et non plus au ministère des Affaires étrangères ».
Un nouveau positionnement qui souhaite inscrire l’Institut Français dans une démarche de « compétitivité » : « Le statut d’Epic dont bénéficie désormais l’Institut […] en fait un outil plus souple et réactif face à la concurrence des British Council et autres Instituts Goethe, Cervantes, ou même Confucius ».
Avec des « prérogatives […] désormais élargies, de la simple diffusion de la culture à la promotion de la langue et à la formation des agents du réseau, [l’institut] s’appuie sur 102 instituts et 125 antennes dans 161 pays ainsi que sur 900 Alliances françaises, dont un tiers conventionnées par le ministère, pour mener à bien ses missions ».
Et de souligner que « [d]ans un contexte de rigueur des finances publiques, l’Institut Français cherche à développer ses ressources propres, et notamment le mécénat […]. L’Institut Français espère drainer cette année 2,7 millions d’euros de mécénat […]. Les collectivités territoriales sont elles aussi de plus en plus souvent partenaires de nombre de ces actions à l’international ».
Ces coopérations sont jugées « indispensables » pour l’Institut : « Au menu de 2012, des évènements littéraires avec la Russie, l’ouverture d’une librairie française sur la Cinquième avenue à New York, la découverte du patrimoine et de la culture croate, une saison croisée avec l’Afrique du Sud, la Biennale de Venise que l’Institut coproduit ».
Des évolutions « expérimentales », dont « il est prématuré de juger de la pertinence […], dans un contexte marqué par des évolutions géopolitiques et des contraintes budgétaires ».
Un article de Martine Robert, pour le quotidien Les Échos (France).
01/02/2012 : les éditions tunisiennes Cérès lancent leur site de vente en ligne
les éditions Cérès Book, fondées en 1964 par Mohamed Ben Smaïl, viennent de lancer leur site de vente en ligne [http://www.ceresbookshop.com] ; une initiative qui prendra en charge les frais de livraison des ouvrages en Tunisie.
La maison d’édition présente « [a]utour d’une vingtaine de collections, [éditant] en moyenne 45 nouveaux titres par an […] en langues française et arabe, […] du livre de poche au beau livre, en touchant des domaines aussi divers que la fiction, l’histoire, la philosophie, la littérature, les romans, les livres illustrés et les sciences sociales […] ». Selon l’auteur de l’article « Cérès est également le plus important pôle de co-édition en Afrique ».
Les éditions Cérès opèrent déjà dans le domaine de la diffusion, en « commercialis[ant] plusieurs maisons d’édition tunisiennes et françaises en Tunisie […]. Avec plus de 600 ouvrages en ligne, CERES bookshop est le leader de vente des livres en ligne en Tunisie ».
Un bémol cependant : « comme tout les sites web de vente en ligne, ceresbookshop.com connait un retard en matière de livraison : la livraison dépasse les 7 jours ».
Un billet publié le 19 janvier 2012, sur le site Web E-xclusivite, le premier magazine e-commerce tunisien.
01/02/2012 : « Guinée: Culture – La place du livre dans l’éducation »
Tel est le thème d’une conférence de presse tenue à la maison de la presse sise à Coléah dans la Commune de Matam dans la soirée du mardi 31 janvier organisée par la maison d’édition l’Harmattan, épaulée par la commission d’organisation des 72 heures du livre et la jeune chambre internationale. Et ce, en prélude de la quatrième édition des 72 heures du livre en Guinée et procéder ainsi au lancement officiel du concours pour le prix du jeune écrivain Guinéen.
Ceci pour encourager la jeunesse guinéenne à aimer davantage le livre qui est indispensable pour la formation de l’homme. Car il n’est de secret pour personne que les jeunes Guinéens rares parmi eux s’intéressent à la lecture. Contrairement à lors homologues de la sous région Ouest africaine où certaines documentations sont exigées par les autorités en charge de l’éducation. C’est pour pallier à cet état de fait que l’Harmattan a jugé nécessaire d’organiser ce concours pour les jeunes Guinéens âgés de 15 à 35 ans dans quatre catégories à savoir: poème, conte, nouvelle et la bande dessinée…
Lire la suite de l’article de Amadou sur le site Web AllAfrica.com.