Le magazine indépendant Warscapes (qui publie des fiction, récits, de la poésie, des entretiens, extraits d’ouvrages, critiques de films, reportages photos, rétrospectives sur la littérature consacrée à la guerre au cours des cinquante dernières années), revient dans un riche entretien avec Asimba Bathy sur l’aventure Congo 50. Ce roman graphique a été édité en 2010 par l’association de bande dessinée « Kin Label » de Kinshasa. Asimba Bathy a dirigé la création de l’album avec Alain Brezault.
Pour rappel, « cette réalisation collective publiée en 2012 rassemblait le talent de huit bédéistes, en racontant en 48 planches couleurs, la vie des jumeaux Dipanda et Lipanda baptisés à Kinshasa le 30 juin 1960, le jour même de l’indépendance du Congo. Leurs existences forment le fil rouge d’un scénario qui traverse les 50 ans d’indépendance congolaise, offrant au lecteur l’occasion de découvrir certains personnages politiques, ainsi que les événements sociaux et culturels qui secoueront cet immense pays auquel la Belgique ne saurait rester indifférente.st un magazine indépendant en ligne qui fournit une lentille dans des conflits actuels dans le monde entier ».
Cet entretien (en anglais) est l’occasion d’un retour sur la réception de cet exceptionnel roman graphique que constitue Congo 50. Nous signalons que les planches reproduites par Warscape ont été traduites en anglais par Sara Hanaburgh.
Extrait :
Warscapes : Comment ce projet est-il né ?
Asimba Bathy : La République Démocratique du Congo se préparait à la commémoration des 50 ans de son indépendance, le 30 juin 2010. C’était le moment idéal pour un roman graphique congolais pour s’affirmer ; nous souhaitions en faire une sujet de conversation pour toutes les catégories sociales, présent dans les débats, dans les écoles et les universités.
Warscapes : Pouvez-vous décrire le processus d’élaboration du projet ?
Asimba Bathy : Nous avons commencé par établir des contacts sur place, à Kinshasa, pour nous aider à rechercher des possibilités de financement pour la réalisation et la production de ce roman graphique, œuvre collective avec un titre aussi suggestif que Congo 50. Malheureusement, cette démarche s’est avérée infructueuse.
Nous nous sommes alors rendus à Bruxelles. L’idée était née au cours d’une discussion que nous avions eu avec les responsables d’Africalia [ndlr : réseau culturel d’artistes, de festivals, de lieux de rencontre, de promoteurs d’arts et d’éditeurs]. Nous avons alors contacté le musée de Tervuren, qui voulait faire quelque chose en relation avec cette célébration. À un moment il a été question que je réalise seul ce roman graphique. Cependant, j’ai immédiatement imposé la participation de l’équipe d’artistes bédéistes que je dirige à Kin Label.
Nous avons alors pris contact avec Alain Brezault, scénariste qui connaissait très bien le Congo et qui avait déjà réalisé un remarquable travail avec les artistes du pays. Son travail avait été très apprécié et les artistes avaient suivi son impulsion en mettant en place un atelier d’écriture de scénarios.
[la suite de l’entretien en anglais sur le site Web du magazine Warscapes].
Ce billet est également publié sur le portail Web de la revue Africultures (en lien).