Le 1er avril dernier, Tombouctou et sa région, à l’instar des autres grandes cités du Nord Mali (région de Kidal et région de Gao), tombait aux mains du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). Une ville « aujourd’hui méconnaissable [selon des observateurs de France 24], car elle s’enfonce en silence dans l’Islam radical ».
Le 2 avril 2012, le bureau politique du mouvement tentait pourtant d’apaiser les pays voisins du Mali par un communiqué : « Nous rassurons les États voisins, les populations de la sous-région et la Communauté Internationale que la libération de l’Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples, des cultures et une meilleure stabilité dans la zone saharo-sahélienne ».
Tombouctou n’est cependant pas seulement occupée par le MNLA ; sur place, le mouvement islamiste Ansar Dine d’Iyad Ag Ghali, impose depuis début avril son emprise sur la région de l’Azawad, une présence renfoncée par des groupes se revendiquant d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).
Interrogé par l’agence de presse Reuters peu de temps après la prise de Tombouctou, Shamil Jeppie, professeur à l’Université du Cap, expliquait qu’il était désormais envisageable que l’occupation rebelle coupe Tombouctou du Sud du Mali, plongeant la cité historique dans l’isolation qui a été la sienne pendant les siècles passés. Une question sécuritaire évidente, associée à des enjeux patrimoniaux essentiels […]
L’article complet est publié dans le mensuel camerounais Mosaïques du mois de mai, en partenariat avec la revue Africultures.
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