26/06/2012 : « De nouvelles perspectives pour la diffusion et la distribution du livre en Afrique »
L’Association pour la Promotion des Ressources éducatives libres africaines (Apreli@) revient sur la récente publication du rapport consacré à la diffusion et la distribution du livre africain en Afrique par l’Archipel 21 (initiative soutenue par l’Institut Français, l’association Afrilivres, l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants (AILF) et l’Association Internationale des Libraires Francophones).
« Conçu après les multiples rencontres opérées avec des professionnels du livre africains […], le rapport présente un audit de la centrale de distribution d’Afrilivres ainsi qu’un bilan assorti de recommandations pour une meilleure diffusion du livre africain en Afrique et au Nord.
Les auteurs (Sophie Godefroy et Vincent Bontoux) rappellent les principaux freins au développement d’une distribution et d’une diffusion ample et efficace du livre africain en Afrique. Le livre africain ne représente aujourd’hui que 5 à 10% du Chiffre d’Affaires des libraires.
Des achats qui se réalisent le plus souvent hors de la librairie (opérations promotionnelles, lectures dans les écoles, ndlr). Le manque de formation demeure néanmoins un problème majeur […] pour donner un nouveau souffle à la dynamique de renouvellement des maisons d’édition.
Éditeurs et libraires souffrent de la faiblesse des moyens de communication (peu ou pas de catalogue papier, pas de sites Internet…). Si les éditeurs s’accordent à dire que les foires du livres permettent une bonne diffusion des ouvrages, leur attractivité [serait] en baisse […]. Conjugués à la faiblesse des moyens de transport, ces facteurs expliquent que le livre africain continue de peu voyager.
Toutefois, différentes initiatives concourent aussi à une meilleure diffusion : l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants et sa collection « Terres solidaires » fournit en cela un bon exemple.
Le rapport formule dans un deuxième temps plusieurs recommandations : nécessité de stimuler la demande par des actions auprès des éditeurs et des libraires ; favoriser les actions auprès des médias ; mise en place d’une aide au transport ; et des plateformes professionnelles du livre africain ; options numériques, etc.
Il apparaît également primordial de construire de nouvelles relations entre éditeurs et libraires pour favoriser la professionnalisation et les échanges.
Il est ici souligné l’enjeu de l’Association Afrilivres, dont la structure de diffusion et de distribution est actuellement en train d’être totalement repensée.
Le compte rendu souligne qu’à la suite du rapport, l’Institut français a décidé de soutenir et de participer à la refonte d’Afrilivres, en vue de créer de nouvelles stratégies de circulation du livre sur le continent africain. Sous l’impulsion d’une nouvelle directrice (Agnès Adjaho), libraire béninoise, anciennement présidente de l’Association Internationale des Libraires francophones, une réorganisation de l’association est actuellement mise en œuvre, avec « pour objectifs de décloisonner l’édition africaine, de structurer les commandes, de faire en sorte que la production des maisons d’éditions africaines soit connue des africains, de travailler en synergie avec toute la chaine du livre et de fédérer les actions de promotion ».
Une remise en route qui devrait rapidement développer un nouveau site internet, véritable site marchand, un travail de promotion des auteurs et des ouvrages des éditeurs membres, la formation et la professionnalisation des éditeurs ; une réflexion autour de la mise en place de plateformes de distribution ».
Le rapport est consultable en ligne (format . pdf – 1,39 mo – 69 pages, en lien).
Ce billet est également publié sur le portail de la revue Africultures (en lien).
[…] http://www.editafrica.com – Today, 10:43 AM […]
Je suis curieux de savoir ce que cette prise de conscience a donné maintenant. Courage aux éditeurs africains.
http://www.okibata.com
Courage aux éditeurs africains.
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