Muhtar Bakare est un passionné de littérature, et c’est pourquoi il a quitté le secteur de la finance pour celui de la fiction.
Muhtar Bakare croit fermement aux révolutions silencieuses. Il pense que la lecture peut transformer nos existences. Il a vécu et travaillé toute sa vie au Nigeria, et est convaincu que toute personne a le droit de raconter sa propre histoire.
Sa volonté est remarquable. Il a quitté sa place de responsable dans le secteur banquier pour lancer une maison d’édition indépendante (Kachifo Limited) parce qu’il n’y avait personne pour publier de la fiction. Est-ce que les gens ont secoué la tête face à la folie de ce beau projet ? « Absolument ! explique-t-il. Mais lancer une maison d’édition constituait également un défi. Et s’en est toujours un : nous n’avons pas de réseau de distribution et nous devons constamment faire face à la piraterie – le non respect de la propriété intellectuelle. On doit se battre contre ça, et ça peut énormément flouer notre productivité ».
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En 2004, il lançait Farafina (un mot bambara qui signifie « Afrique »), un Webzine qui a eu un grand impact et à partir duquel sa maison d’édition émergera (aujourd’hui, il est le directeur des éditions Pearson Nigeria et n’est plus le responsable de Farafina Magazine, mais il en est toujours actionnaire et directeur).
Il a noué des relations avec des écrivains comme Chimamanda Ngozi Adichie qui a récemment salué Bakare dans The Guardian « l’humanité qui se dégage de son travail, énormément lu à travers l’Afrique, et son intégrité ». Purple Hibiscus, son repmier ouvrage, était également la première publication de la maison d’édition.
Muhtar Bakare a également publié de grands noms de la littérature tels que Biyi Bandele, Ben Okri et Ngũgĩ wa Thiong’o et des plumes peut être un peu moins célèbres comme Segun Afolabi, Tanure Ojaide et Eghosa Imasuen.
[Lire l’intégralité de l’article de Kate Kellaway (en anglais) publié dans The Observer]