Nous parlons de l’Afrique contemporaine. L’Afrique telle qu’elle se donne à voir et à comprendre par un homme qui a accès aux Technologies de l’information et de la communication, qui ressent, dans son lointain village en plaine forêt équatoriale, les ressacs de l’évolution du cours du pétrole au Cac 40 ou au Nasdaq. C’est-à-dire une Afrique du XXIè siècle, composée de pays aux trajectoires historiques et sociales différentes. Une Afrique en mouvement, qui s’interroge sur sa nouvelle position dans l’histoire mondiale. Une Afrique qui invente le Népad, qui organise le forum social de Bamako. Un Afrique dont les chercheurs sondent l’espace intergallactique et ultramarin. Une Afrique dont les pays participent à la coupe du monde de football, rivalisant d’adresse avec les plus futés comme la Brésil, la France, l’Argentine etc.
Plutôt que de ce Cette Afrique-là, pour parodier le titre du roman de Jean Ikéllé Matiba. Dans notre propos, il s’agira plutôt de Cette Afrique-ci. Une Afrique plus Bénin que Dahomey, plus téléphone portable que tam-tam (même s’il est probable que le cellulaire puisse nuire à la santé de l’homme).
Nous parlons du livre scientifique. Le livre scientifique est d’abord et avant tout un livre. C’est-à-dire support livresque, imprimé ou électronique, chargé de faciliter la circulation des informations scientifiques dans un continuum triadique : expression, diffusion et rétroaction. A notre entendement, nous le disons scientifique du point de vue de son contenu, c’est-à-dire la qualité de données que ce support stocke, diffuse, entretient et valorise. En un mot, le livre scientifique est tout ouvrage intervenant dans le domaine et l’orientation du débat scientifique. Dans notre propos, il est question aussi bien des livres que des revues.
Nous parlons de L’édition. Tout processus méthodique et consacré par lequel une œuvre est publiée et diffusée. C’est-à-dire en partant de l’idée ou du manuscrit à la mise en vente dans les librairies en passant par la promotion dans la presse et dans des salons littéraires.