17/08/2012 : Maurice Bandaman, ministre de la Culture : « 20 milliards pour la nouvelle bibliothèque nationale… »
- © Bibliothèque Nationale de Côte d’Ivoire
En février 2012, Sanou A., journaliste au quotidien Nord-Sud, rendait compte du triste état dans lequel la bibliothèque nationale de Côte d’Ivoire se trouvait. Au sortir de la crise post-électorale et aux pillages qui y ont eu lieu, le bâtiment découvert en novembre 2011 par Maurice Kouakou Bandaman, nouveau ministre de la culture et de la francophonie, était effet totalement à l’abandon : « conduits d’eau cassés, matériel de bureau emporté, splits et autres appareils de rafraîchissement volés, etc. » Des efforts étaient alors faits pour relancer les activités de l’édifice « qui a longtemps été le symbole du défi éducatif ivoirien ». Le journaliste concluait son article avec une petite note d’espoir et d’attente : « À travers les vitres transpercées par des impacts de balles au premier étage, un oiseau émet un chant strident. Chant d’espoir ou de désespoir ? L’avenir le dira ».
Un espoir qui ne semblait pas infondé, Sanou A. rapporte aujourd’hui que Maurice Bandaman, a profité de la 6e édition de la « Tribune du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire » (Gepci), pour annoncer les grands chantiers du gouvernement dans le domaine des arts » : «Nous avons décidé de reconstruire une nouvelle bibliothèque sur les traces de l’actuel site. Ce sera de même pour le musée », a déclaré le Ministre, annonçant « un coût total de 20 milliards FCFA financé par le Programme national de développement (Pnd) ».
Maurice Kouakou Bandaman a jouté que la « décision a été prise, vu le coût des travaux de réhabilitation (15 milliards FCFA), avec un budget d’entretien annuel d’1,5 milliard. Un projet qui inclue également « le Palais de la culture de Treichville mais aussi le Centre culturel Jacques Aka de Bouaké, [qui] seront, eux, réhabilités ».
Enfin, « M. Bandaman a aussi instruit qu’en amont du Salon du livre d’Abidjan, prévu en novembre 2012, 200 centres susceptibles d’abriter des activités culturelles seront refaits à hauteur de 40 millions par centre. Ce qui fait un total d’investissement de 8 milliards (la moitié étant prise en charge par les bailleurs de fonds). Indépendamment à cette action, 12 centres cultuels et 9 établissements des arts appliqués repartis sur l’ensemble du pays sortiront de terre ».
[D’après un article de Sanou A. publié dans le quotidien Nord-Sud]