Nous sommes le 7 janvier 2015, une nouvelle année débute à peine. Elle transporte son lot de souhaits. Bonheur. Espoir. AVENIR.
Et à peine 2015 a-t-elle commencé, que la tristesse et la douleur tapent à notre fenêtre. Violence, ignorance, imbécilité.
Les mots ne manqueront pas, les passions non plus. Tout le monde ira de son commentaire. Mais face à l’indescriptible, que peut-on vraiment dire ?
Nous sommes rendus à une époque où la liberté la plus élémentaire est contestée. Sans doute pas tellement pour une raison bien précise, si ce n’est un mal-être face à un monde qui nous échappe et à des sociétés qui ne nous proposent pas clairement d’horizon, sinon celui de nous réfugier dans un entre soi exempt de curiosité. Quelque chose s’est-il cassé au point que la notion de bonheur se soit effilochée, au point que l’on passe notre temps à écouter le pire ?
Liberté de penser. Liberté de parler. Liberté de croire. Liberté de ne pas croire. Liberté de partager. LIBERTES. Tous ces petits mots mis bout à bout construisent pourtant quelque chose qui nous dépasse. Quelque chose de bien plus grand que chacun d’entre nous réunis. Toutes ces libertés réunies, elles façonnent un monde et des lendemains. Elles construisent un vaste ramage et tissent des liens entre les gens. Au-delà des peuples et des frontières. Au-delà des religions et des extrémismes.
Rien ne se perd. Tout se transforme. À notre charge de continuer de faire de ces petits riens du partage quotidien le terreau de demain. Demain, nous serons ensemble, tout comme aujourd’hui. Nous ne devons surtout pas l’oublier. Quitte à réapprendre à être heureux et en paix.
R. T.
En hommage à la rédaction de Charlie Hebdo, et à la liberté
Illustration : Bayangam, avril 2008 (crédits Raphaël Thierry)
Très joli texte , empreint de poésie et de mélancolie , mais les idées ne meurent pas , et les dessins non plus …