Les 24 et 25 mai 2012 seront organisées « Les rencontres littéraires » dans les locaux de l’École Nationale de Statistique et d’Économie Appliquée d’Abidjan et à l’Institut Français de Côte d’Ivoire. Ces rencontres seront consacrées à Ahmadou Kourouma avec « pour ambition de valoriser la portée et l’héritage de l’œuvre de cet auteur majeur des littératures d’expression française dans son pays d’origine ».
Les rencontres littéraires mettent à l’honneur le travail de cet écrivain souvent indésirable dans son propre pays, dont la portée est pourtant incontestable tant sur le continent africain que dans les pays du Nord. La postérité littéraire d’Ahmadou Kourouma sera éclairée par l’analyse des universitaires et chercheurs invités et par les interventions des écrivains ivoiriens contemporains présents.
Le 24 mai se tiendra la pièce Allah n’est pas obligé tirée du roman du même nom dans le Hall de l’Institut Français de Côte d’Ivoire.
« Dans une mise en scène de Ablassé Ouédraogo (Bureau des Arts et Communication), cette pièce nous appelle, nous rappelle et nous interpelle. Birahima, le personnage principal, est enfant soldat. Est- il coupable ou victime des actes qu’il pose ? En tous les cas, Birahima est soldat… enfant soldat… machine à tuer… ou autre chose… qui vient de moi, de toi… de l’autre… Birahima n’a pas de couleur, il n’a pas de goût, il n’a pas de frontière… il est de l’Afghanistan, de Côte d’Ivoire, du Soudan, du Mali, il est de partout, partout où nous n’avons pas pu contenir le monstre qui est en nous, qui nous ronge… »
L’entrée est libre dans la limite des places disponibles.
Ces deux journées font écho à la parution de la biographie d’Ahmadou Kourouma par Jean-Michel Djian aux éditions Éburnie à Abidjan. La cession des droits de cette biographie a été réalisée grâce au programme d’aide à la cession Nord-Sud de l’Institut français, qui a pour objectif d’aider les éditeurs du continent africain à acquérir les droits de livres d’auteurs francophones, publiés initialement au Nord, afin de faciliter leur circulation au Sud à des prix adaptés au marché local.
À l’heure où la Côte d’Ivoire se relève tant bien que mal de la crise qu’elle a connue durant près de six mois, et alors que les portes des universités sont encore fermées, le besoin de culture et de dialogue se fait plus que jamais sentir. Cet événement littéraire montre la volonté de l’Institut français de se situer au plus près de la société civile, au gré de l’actualité du monde.
Les rencontres littéraires sont organisées par l’Institut français et les services culturels de l’Ambassade de France à Abidjan, en partenariat avec l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) et avec le concours du Ministère de la culture ivoirien.
D’après une information diffusée par L’Institut Français (en lien).
Ce billet est également publié sur le portail de la revue Africultures (en lien).