La Tribune : Où en est la récupération des archives et plus précisément celles concernant la période de la colonisation et qui se trouvent toujours en France ?
Abdelmadjid Chikhi : Tout d’abord, je tiens à souligner qu’en tant que maison d’archives de l’État, nous n’avons pas de spécialisation pour préférer telle ou telle période de l’histoire. Nous sommes une maison d’archives qui concerne la mémoire nationale dans toutes ses composantes et dans toutes ses époques. Nous nous attelons à récupérer toutes les archives ayant trait à l’histoire de l’Algérie depuis les temps les plus reculés. C’est l’objet même de l’existence de cette institution. Nous œuvrons à la récupération des archives historiques, aussi bien au niveau interne, soit auprès des citoyens soit chez des institutions, que sur le plan externe.
Le problème, c’est que les archives d’Algérie ont été ballotées à droite et à gauche, car c’est un pays qui a connu beaucoup d’activités à travers l’histoire, avec des moments heureux et d’autres malheureux. Par conséquence, les archives transhument parfois à l’intérieur du pays et assez souvent à l’extérieur.Ceci dit, le fonds le plus important se trouve en France. De par la longue période de colonisation et les agissements des pouvoirs publics français, à travers le temps qu’a duré la colonisation. Ceci ressort du statut même de cette colonie qui ne veut pas dire son nom, et donc considérer comme partie intégrante de l’État français (…)
[Lire l’intégralité de l’entretien de Sihem Ammour avec Abdelmadjid Chikhi publié dans la Tribune]
[Ce billet est également publié sur le portail de la revue Africultures]